Plus de la moitié des radars sont hors-services dans l'Eure et la Seine Maritime

Les dégradations sur les radars dans l'Eure et la Seine-Maritime se sont multipliées depuis juillet dernier. Nombre de radars touchés, manque à gagner pour l'état, coûts des réparations et risques pour les contrevenants... nous faisons le point sur la situation dans ces deux départements. 

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Tagués, couverts de peinture, incendiés, vitres brisées... le nombre de radars - partiellement ou totalement détruits - est en forte augmentation ces dernière semaines depuis le mouvement des gilets jaunes. 
Les actes de malveillance avaient débuté en juillet dernier, depuis l'entrée en vigueur du 80 km/h sur les routes sans séparateurs. Ils sont toutefois sans commune mesure avec ceux auxquels on assiste ces dernières semaines.   

Plus d'un radar sur deux est hors-service

La préfecture ne fournit aucun bilan dans l'Eure et la Seine-Maritime de peur de voir les auteurs de ces actes se livrer à une surenchère. Toutefois, selon nos calculs, 60% des radars, tous genres confondus, seraient inopérants dans ces deux départements.  
Les radars fixes sont les plus touchés par ce phénomène. Les radars de feux restent pour le moment assez épargnés. 

Un manque à gagner important

Pour l'état, ce mouvement de grogne des usagers de la route est un véritable manque à gagner. Pour exemple, le radar de Criquebeuf sur Seine, sur l'A13, qui a flashé plus de 15 000 véhicules en 2017, rapporte 86 768 euros par mois à l'état. Au niveau régional, ce montant se chiffre donc à plusieurs millions par mois. 
L'an passé, les radars en France avaient rapporté 1 milliard d'euros. 92% des recettes avaient été utilisées pour la sécurité routière. 
 

Le coût important des réparations 

400 euros pour une vitre brisée ou taguée ou 150 000 euros pour une destruction totale, c'est ce qu'il en coûte pour réparer un radar détérioré. Une somme financée par les amendes des automobilistes en excès de vitesse. En 2017, les actes de vandalisme sur les radars en France avaient couté 9 millions d'euros. Ce chiffre devrait exploser cette année.  
 

Les risques encourus 

Une personne reconnue coupable d'avoir tagué un radar est punie d'une amende 15 000 euros et d'une peine de travail général. 
En cas de destruction totale du radar, la peine encourue est de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.  
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