Des panneaux d'entrée de ville mis à l'envers : le mouvement gagne la campagne normande. Les Jeunes agriculteurs dénoncent les injonctions contradictoires qui leur sont imposés dans leurs activités.
Le phénomène est parti du département du Tarn et s'est répandu dans tout le pays. Des panneaux de village renversés, des autocollants clamant "on marche sur la tête", l'action est menée par les jeunes agriculteurs en cette fin du mois de novembre en Seine-Maritime.
Le but ? Interpeller le gouvernement
Le but, c'est sensibiliser les concitoyens d'une manière pacifique et qui se voit très bien et qui embête personne finalement.
Lucien Puech D'Alissac Vice-président des Jeunes Agriculteurs 76
Cet éleveur d'une race de vache à viande a décidé de s'associer à cette action pour interpeller le gouvernement sur une contradiction qu'il souhaiterait voir clarifier.
Nous n'avons pas les mêmes normes que les pays étrangers alors qu' on nous demande de produire d'une meilleure manière, de prendre en compte de plus en plus le bien etre animal. On le fait, on investit la dedans, ça nous coûte, et derrière, on importe de plus en plus d'autres pays : c'est ça le problème.
Lucien Puech D'Alissac
Une action punie jusqu'à deux ans d'emprisonnement
L'action des agriculteurs est diversement appréciée des municipalités. Celles que nous avons tenté de joindre aujourd'hui n'ont pas donné suite à nos demandes d'interviews, mais certaines ont déjà remis leurs panneaux de signalisation à l'endroit.
La loi prévoit que la destruction, la dégradation ou détérioration d'un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende sauf s'il n'en est résulté qu'un dommage léger.
Une action est prévue jusqu'à vendredi, date à laquelle les jeunes agriculteurs ont demandé un rendez-vous avec le préfet.