"On marche sur la tête" : des panneaux renversés vite remis à l’endroit

Depuis ce lundi 13 novembre dans les Hauts-de-France, l’opération « on marche sur la tête » a semé le trouble dans les communes. Plus d’une cinquantaine de panneaux ont été retrouvés tête en bas au petit matin. Une mauvaise position de courte durée, puisque les mairies se doivent de les remettre sur pied.

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Votre commune a-t-elle eu la tête à l’envers ? Ces derniers jours, certains chanceux auront peut-être eu le temps de photographier le panneau d’entrée de leur commune à l’envers. Une action émanent du syndicat de Jeunes Agriculteurs du Nord pas de Calais pour protester contre la règlementation agricole européenne, jugée contradictoire.

Si la mobilisation est largement relayée sur les réseaux sociaux, en réalité les panneaux ne restent pas retournés bien longtemps : les communes doivent soigner leur image. Et beaucoup ont donc été remis à l'endroit dans la journée.

Les panneaux vite remis à l’endroit

Impossible de laisser le panneau d’entrée de sa commune la tête en bas, cela fait « mauvais effet », explique Joël Degrise, premier adjoint de Doulieu. L’élu de la petite commune a eu une drôle de surprise ce 17 novembre au réveil: « J’ai constaté que le panneau avait été retourné, témoigne-t-il, c’est pas bien embêtant, j’ai juste appelé les agents techniques et on est allés le redresser. »

Ni une ni deux le panneau est remis d’aplomb, un dérangement minime pour les administrateurs de la commune: « on n’a même pas déposé plainte, parfois c’est une tempête qui le fait s’envoler, c’est très rapide à remettre et les gendarmes ont d’autres choses à gérer », détaille Joël Degrise. Dans la commune, pas de plainte non plus de la part des habitants.

Cette mobilisation est le fruit d’un ras-le-bol général des agriculteurs quant aux nouvelles règlementations et au non-respect de celles déjà mises en place.

Les Jeunes Agriculteurs du Nord-Pas-de-Calais, syndicat agricole

La mobilisation relayée sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux en revanche, l’action interroge. Dans une publication Facebook, le Syndicat des Jeunes Agriculteurs du Nord-Pas de Calais apporte une réponse claire quant à l’origine de la pagaille: « cette mobilisation est le fruit d’un ras-le-bol général des agriculteurs quant aux nouvelles règlementations et au non-respect de celles déjà mises en place. »

Parmi les mesures évoquées, la non application de la Loi Egalim, sur la transparence des grandes surfaces quant à l’origine des produits vendus et la fixation d’un prix de vente servant à rémunérer correctement les agriculteurs, la réduction des phytosanitaires de 50% d’ici 2030 (plan Ecophyto) ou la mise en jachère d’au moins 4% de terres arables imposé par la PAC.

Pour les exploitants agricoles, ces règlementations « de plus en plus strictes empêchent les agriculteurs de mener à bien leur métier. »

"En effet la politique actuelle de l’état vis à vis du monde agricole n’est plus tenable. Nous avons beau marcher sur la tête depuis plusieurs jours, nous ne sommes toujours pas entendus.Quel avenir pour notre agriculture dans ces conditions ?", renchérit les JA de Cambrai. Est-ce que l'action sera reconduite ? Pas de précisions du côté du syndicat agricole. Seul l'avenir le dira. 

Article écrit avec Anaëlle Charlier

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