Face à la pénurie de vaccins, le nombre de personnel soignant vacciné reste faible dans la région. A l'hôpital de Bois Guillaume près de Rouen, un quart du personnel a reçu une première dose. La colère grandit d'autant plus que la deuxième injection n'est pas assurée dans le temps imparti.
A l'hôpital de la Croix Rouge de Bois Guillaume, près de Rouen, la campagne de vaccination contre le coronavirus a débuté durant la première semaine de janvier. Mais face au manque de doses, elle s'est vite ralentie. A tel point que 50 des 200 soignants ont recu leur première injection. La question se pose pour les autres.
Je ne suis pas certaine de vouloir faire la 1ère injection car je ne suis pas même sûre de recevoir la 2ème dose."
Face au ralentissement des approvisionnements, les vaccinations ont donc été rapidement stoppées. Les soignants de plus de 50 ans ou à risque qui ont reçu leur première dose ne sont pas sûr de recevoir leur 2ème dose d'ici vendredi. Une situation que dénonce le chef de service de cet hôpital.
Il est illogique de ne pas pouvoir vacciner cette population car, même si elle n'est pas dans la cible, elle est exposée. Même si ce sont des soignants relativement jeunes qui ont peu de chance de faire une forme grave ce sont des gens qui sont des ressources essentielles à l'établissement."
Les dyalisés oubliés du plan de vaccination
Par ailleurs, un autre problème apparaît au grand jour. Celui de certaines populations à risques comme les personnes en dyalise. Elles ne bénéficient pas de la vaccination en ville et l'hôpital qui les reçoit en ambulatoire tous les jours, n'a pas non plus les doses pour les vacciner.
Ce sont des gens qui sont dans la cible et qui devraient profiter de la vaccination. Elles vont échapper à la vaccination dans les 3 prochains mois."
Une situation qui pourrait être critique
Au-delà de la colère qui prédomine face à ce plan vaccinal, il y a aussi une certaine inquiétude. Ne pas protéger les soignants c'est prendre le risque de créer des foyers épidémiques comme ce fût le cas il y a deux semaines à l'hôpital de Dieppe.
Pour ce médecin chef d'établissement, il est donc urgent de trouver au plus vite les doses nécessaires pour l'ensemble des soignants et des personnes dyalisées.