Inquiets pour leur avenir, près de 70% des salariés sont en grève depuis mercredi. Le site pourrait être racheté par le fonds d'investissement anglo-saxon Goldman Sachs.
Deux tiers des salariés du site Kimberly-Clark de Sotteville-lès-Rouen bloquent leur usine. Entamée mercredi 17 octobre 2018 vers 15h, la grève conduit au blocage général de l'usine : aucun camion ne peut entrer ni sortir.Le mouvement va se poursuivre au moins jusqu'à vendredi, où une rencontre est prévue avec le directeur de Kimberly-Clark pour l'Europe de l'ouest, a dit à l'AFP Tony Bret, délégué CGT du site.
La raison de ce mouvement social : plusieurs articles de la presse anglo-saxonne évoquent un rachat du site par le fonds d'investissement Goldman Sachs. "Nous sommes inquiets de voir les accords d'entreprise liés aux rémunérations et aux conditions de travail dénoncés par ce potentiel nouveau propriétaire. Cela pourrait même aller jusqu'à des licenciements", affirme le syndicaliste.
Grève jusqu'à vendredi
Les syndicats ont rencontré mercredi la direction, qui n'a ni confirmé ni infirmé la nouvelle. La grève va se poursuivre a minima jusqu'à vendredi. Pour l'heure, 90 salariés sur 135 font grève.
L'usine Kimberly-Clark de Rouen produit exclusivement des mouchoirs en papier pour la marque Kleenex et certaines marques distributeurs.
En juillet dernier, le groupe Essity annonçait la fermeture de son usine de fabrication de papier toilette à Saint-Etienne-du-Rouvray et la suppression de 123 postes.
