Insolite (et dangereuse) poursuite en pleine nuit sur le boulevard industriel de Saint-Etienne du Rouvray (Seine-Maritime)
"Un étrange convoi"
Il est 1h20 du matin ce jeudi (9 mars 2017) quand des policiers de la BAC (Brigade Anti Criminalité) en patrouille à Petit Quevilly remarquent un "étrange convoi" constitué d'une 206 tractant une caravane, suivie d'une fourgonnette tractant, elle aussi, une caravane. Une des deux caravanes a l'arrière droit cassé et les feux éteints.Intrigués, les policiers suivent les véhicules qui s'engagent maintenant sur la Sud III en direction de l'A13. Ils décident de procéder à un contrôle mais préfèrent attendre d'arriver à un endroit moins dangereux et plus propice. Les kilomètres défilent : Grand-Quevilly est dépassé, puis la sortie vers Petit-Couronne, et, au lieu de continuer vers les Essarts, on tourne à droite pour prendre la petite et récente rocade Sud 2 en direction de Saint-Etienne du Rouvray.
Poursuite
C'est finalement à l'approche du (célèbre) "rond-point des vaches" que les hommes de la BAC se manifestent auprès des conducteurs en actionnant gyrophare et sirène. Ils font signe de stopper mais le convoi accélère et part à toute allure sur le boulevard industriel en direction de Sotteville-lès-Rouen. La voiture de la BAC se rapproche et tente de doubler les fuyards.Mais la fourgonnette entame une série de zigzags et slalome (toujours avec la caravane accrochée à l'arrière !) d'une file à l'autre pour empêcher le dépassement…
Avant d'arriver à la hauteur des locaux de la Matmut et du restaurant Mc Donald's, le convoi sort du boulevard industriel, tourne à droite s'engage dans la rue du Clos Tellier (en direction de la Seine), puis se sépare. Les hommes de la BAC ne peuvent suivre que l'une des deux caravanes. Ils sont sur les traces de la 206 quand celle-ci s'arrête et que deux hommes en descendent. Interrogés sur la provenance de la caravane ils expliquent qu'ils viennent de l'acheter, il y a à peine une heure.
Encerclés par des personnes hostiles
Alors que les policiers procèdent à un contrôle, un attroupement -hostile- se forme autour d'eux et des cris, vociférations, injures et insultes fusent. Face à l'afflux de ces personnes (issues de la communauté des gens du voyage) les policiers appellent du renfort.Un peu plus tard, le calme revenu, l'examen de la caravane attachée à la Peugeot permet de déterminer qu'elle appartient à quelqu'un qui habite à Maromme, près de Rouen.
Un équipage de police, en patrouille dans ce secteur, se rend au domicile du propriétaire, qui explique ne pas avoir vendu sa caravane, et encore moins il y a une heure ! La caravane étant stationnée depuis le début de l'hiver à Pissy-Pôville près de Barentin…
La deuxième caravane (celle qui était accrochée à la fourgonnette) est retrouvée à Saint-Etienne du Rouvray non loin de la première. Elle est décrochée et le fourgon, un Fiat Ducato est garé à côté. La caravane n'a pas de plaques d'immatriculation.
Une enquête est en cours pour retrouver les propriétaires, mais aussi (et surtout) les occupants de la fourgonnette.
Quant à ceux de la Peugeot, ils sont interpellés. Le conducteur doit répondre notamment de refus d'obtempérer, défaut de permis et de vol en réunion…