Il en existe quinze en France, ce sont des cellules d'enquêtes spéciales mises en place par la Direction Générale de la Police Nationale. Leur mission : enquêter sur les violences commises par les gilets jaunes. A Rouen, 8 enquêteurs sont dédiés à ce nouveau service.
En France, ces 15 cellules spéciales sont chargées d'enquêter sur les dégradations ou les délits commis par les gilets jaunes lors des manifestations. Les enquêteurs utilisent pour ça toutes les vidéos disponibles pour "décortiquer" les événements violents.
Caméras de vidéosurveillance, vidéos faites par la police, et toutes celles qui sont issues des réseaux sociaux ... de quoi comprendre un événement sous différents angles.
A Rouen, 8 enquêteurs, installés au commissariat central de Rouen, sont chargés de ce travail. Ils sont issus de différents services : brigade des stups, des mineurs mais également de cybercriminalité.
Depuis leur mise en place, ils ont permis d'interpeller 16 personnes concernant des violences commises à Rouen lors de précédentes manifestations.
On a présenté 16 personnes à la justice sur des faits assez graves : l'incendie de la porte de la Banque de France, celui de la Caisse d'épargne et puis les agresseurs des journalistes de LCI. Ils seront jugés le 10 avril (par le tribunal correctionnel de Rouen). Sans cette cellule, on les aurait retrouvés mais pas si vite - Nicolas de Golmard, chef de la Sureté départementale de Seine-Maritime.
Vidéo : la reine des preuves ?
Les vidéos, au coeur des procès, c'est aussi une nouvelle donne pour les avocats. Le 10 avril prochain, 5 prévenus, âgés de 19 à 60 ans, seront jugés par le tribunal correctionnel de Rouen pour violence commise en réunion et violence aggravée, il s'agit de l'agression de l'équipe de LCI commise le 12 janvier 2019.
VIDEO : Le reportage de France 3 Normandie (Karima Saïdi, Cyril Duponchel et Angèle De Vecchi)Lundi 8 avril, Mr Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, se rendra au commissariat de Rouen pour rencontrer les enquêteurs de cette cellule.Je trouve qu'il n'y a pas de mise à distance, vous prenez la vidéo comme la reine des preuves avec un grand V. Il faut se préoccuper de savoir si elle est trafiquée ou non - Valérie Giard, Avocate.