Aider les autres en buvant un verre dans un bar. C'est l'idée lancée par "La Ligue du Vendredi", qui propose aux bars volontaires à Rouen de reverser 1% de leur recette à une association locale.
"J’ai bu, mais j’ai donné", c’est le slogan de deux amis rouennais qui ont lancé début février 2020 "La ligue du vendredi". Le principe est simple : chaque bar qui rejoint le mouvement s'engage à verser 1% de sa recette du vendredi soir à une association locale.
"On a eu cette idée il y a quelques mois. On offre la possibilité aux gens de pouvoir donner malgré eux", nous confient les créateurs du mouvement, qui tiennent à rester anonymes.
Un bon moyen d’allier plaisir et générosité, et ça marche aussi avec les softs.
14 bars, 500€ récoltés
Pour un verre à 7 euros, cela fait donc 7 centimes pour l’association. En deux vendredis, les 7 et 14 février, la ligue a récolté environ 500 euros dans 14 bars. Les deux compères espèrent séduire jusqu'à 90% des bars des Rouen. "Ce serait bien de se dire qu'en sortant boire un verre avec des amis le vendredi soir, une pourcentage retourne aux plus nécessiteux de la ville."Une idée qui séduit de plus en plus les patrons de bars rouennais. Ce vendredi 21 février, ils seront 18 à s'engager.
"J'ai été partant dès le début. La plupart des bars de nuit font leur plus gros chiffre d'affaires le vendredi soir. 1% ce n'est pas grand chose.", nous confie Xavier Dell’olio, patron du Côcoon. "C'est pour des associations locales, donc on sait où l'argent va."
"A part donner le pourcentage de la recette, on n'a rien à faire. L'association s'occupe de tout, ça ne nous fait pas de travail en plus.", indique Fabienne Picard, derrière son comptoir au Son du Cor.
Aider les enfants à partir en vacances
La Ligue du vendredi reversera les gains à une association différente tous les quatre mois. Pour ce premier lancement, la somme récoltée sera reversée au Secours Populaire de Seine-Maritime, pour faire partir des enfants en vacances. Le coût d'une colonie de vacances est d'environ 400€ par enfant."En quatre mois, nous espérons générer plusieurs milliers d'euros."Et le concept semble séduire au-delà de la ville. "Nous avons déjà été contactés par des bars dans d'autres villes qui voudraient se rallier au projet", nous confie l'un des fondateurs de la ligue. "Pour l'instant, on se concentre sur Rouen. Ce n'est que le début."