Ce mercredi 16 juin se tenait une assemblée générale des agents territoriaux. Entre 200 et 300 personnes étaient sur place, bloquant toujours les urnes et le matériel nécessaire pour les élections de dimanche. Finalement les grévistes ont levé le camp après un communiqué piquant du maire de Rouen.
C'est un bras de fer qui dure depuis plus de trois semaines entre les agents territoriaux et la mairie de Rouen. La CGT avait bloqué depuis lundi 14 juin, les accès au boulevard Maritime, avec l’aide d’agents portuaires. Ils étaient alors une centaine. Mais face à une audience devant le tribunal administratif dans l'après-midi du mercredi 16 juin et le recours à la force publique pour les expulser émis par Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, les grévistes ont finalement décidé de partir.
Ce matin, les agents territoriaux CGT de Rouen, pour protester ont-elles la réforme de leur temps de travail, bloquent le boulevard Maritime à la hauteur du siège de la Métropole de #Rouen. pic.twitter.com/7aSrJNOKvy
— Benoît Marin-Curtoud (@BenoitCurtoud) June 15, 2021
Ces employés de la municipalité bloquaient ainsi l'accès à la direction des manifestations publiques jour et nuit, empêchant d'entrer dans l'entrepôt où sont stockés le matériel et les urnes nécessaires au premier tour électoral du dimanche 20 juin.
Une réforme qui pose problème
A l'origine de ces tensions et de ce mouvement social : la réforme nationale visant à harmoniser le temps de travail au sein de la fonction publique territoriale. Ce matin se tenait une assemblée générale afin de réfléchir à de nouvelles propositions à soumettre à Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen.
Cette dernière ferait passer le temps total de travail à 1607 heures par an, soit plus que ce qui est actuellement effectif (1568 heures par an). De quoi énerver les agents et membres de la CGT comme Julien Galant délégué syndical à notre micro ce matin.
"La démocratie ne peut être prise en otage"
Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen lui, a répondu par la justice et un communiqué publié ce mercredi matin sur les réseaux sociaux. Une entame forte annonce le déroulé de ses positions. "La démocratie ne peut être prise en otage".
Il y présente ensuite sa vision des échanges. "Ma porte est toujours ouverte aux agents et aux syndicats qui le souhaitent. En revanche, je ne crois pas que les méthodes faites de blocages, d’intimidations voire d’insultes fassent avancer quoi que ce soit". Annonçant ensuite la possibilité de faire intervenir les forces de l'ordre pour lever le blocage.
C'est finalement entendu par les syndicats qui ont levé le camp aux alentours de 14 heures, ne souhaitant pas exposer les agents à des risques potentiels.