A Rouen, les policiers "en colère" jettent leurs menottes à terre

Une cinquantaine d'agents se sont rassemblés vendredi 12 juin 2020 devant l'Hôtel de Police de Rouen. Ils ont symboliquement déposé leur menotte au sol : un signe de protestation, car ils ne se sentent plus du tout soutenu par leur ministre de tutelle Christophe Castaner.

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"Monsieur le ministre, vous avez perdu la confiance de vos policiers." Ils étaient une cinquantaine ce vendredi matin (12 juin 2020) devant l'Hôtel de police de Rouen à répondre à l'appel du syndicat de policiers Unité SGP police FO.

Les raisons de leur colère : les annonces du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sur les violences policières. Parmi elles, l'interdiction de recourir à la "clé d'étranglement" comme technique d'interpellation.  

Nous avons été lâchés par le ministre. Nous sommes une police républicaine et les policiers font leur métier en toute conscience dans des conditions très difficiles. 
Yann Bertrand, représentant du syndicat unité SGP Police

 

Racisme supposé des policiers, brutalités et violences lors des interpellations,"tolérance zéro" pour les faits de racisme... Les raisons de la grogne policière sont nombreuses suite aux annonces de Christophe Castaner. Des annonces que la profession ne digère pas dans un contexte tendu par la mort de George Floyd aux Etats-Unis, les différentes accusations de violences lors d'interpellations comme celle de Gabriel à Bondy (Île-de-France) et le rassemblemment le 2 juin dernier à Paris contre les violences policières à l'appel du comité Adama Traoré, jeune homme noir décédé en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes. 

A Rouen, au moins 2 000 personnes avaient défilé dans les rues du centre-ville le 6 juin dernier pour dénoncer les violences policières et le racisme. 

Un rassemblement qui s'était déroulé au lendemain des nouveaux rebondissements dans l'affaire des messages racistes dans la police de Rouen où l'on apprenait que des policiers étaient renvoyés en conseil de discipline. Ces derniers sont suspectés d'avoir proféré des insultes à caractère raciste, homophobe, antisémite et sexiste envers l'un de leur collègue.

 

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