Un prêtre de 38 ans qui a fait l'objet d'une dénonciation de la part d'une femme l'accusant de comportements indécents et d'agression sexuelle sur sa fille, s'est donné la mort par pendaison mardi dans son église à Rouen, a-t-on appris mercredi 19 septembre 2018 auprès du parquet de la ville.
D'après une source policière, "une femme était venue se plaindre auprès de l'archevêque de Rouen de comportements indécents et d'agression sexuelle commis envers sa fille. Mais rien n'avait été porté à la connaissance de la police avant ce suicide".
Les enquêteurs restent "très prudents à ce stade des investigations", précise cette source.
Interrogé par l'AFP sur cette supposée dénonciation, Éric de la Bourdonnaye, directeur de la communication du diocèse de Rouen, a déclaré ne pouvoir "ni confirmer ni infirmer ces informations". Il précise que l'archevêque de Rouen, Monseigneur Lebrun communiquera à la presse jeudi 20 septembre. Il a reçu la famille du prêtre ce mercredi.
"Ces éléments ont été évoqués au commencement de l'enquête ouverte à la suite du suicide du prêtre Jean-Baptiste Sèbe", a déclaré à l'AFP Étienne Thieffry, procureur de la République adjoint à Rouen.
"A ce stade, aucune plainte n'a été déposée", a précisé le magistrat indiquant que l'enquête devrait permettre d'en savoir plus "sur les motivations exactes de ce suicide".
Contacté par France 3 Normandie, le procureur adjoint a confirmé que l'abbé Sèbe avait été reçu à l'archevêché la veille de son suicide.
Il reste maintenant à auditionner la mère et la jeune fille car aucune plainte n'a été déposée pour l'instant. J'appelle chacun à la plus grande prudence dans cette affaire.
Ordonné prêtre en 2005, ce Strasbourgeois d'origine était curé de la paroisse Saint-Jean XXIII de Rouen Nord. Il était aussi directeur
du centre théologique universitaire et du service de formation permanente, d'après les éléments rapportés sur le site internet du diocèse de Rouen. L'annonce de sa mort mardi 18 septembre a provoqué beaucoup d'émotions au sein de sa communauté.