"Son état est absolument épouvantable" : la basilique du Sacré-Cœur de Rouen vandalisée

Autel dégradé, statue cassée : la basilique du Sacré-Cœur de Rouen, à l'ouest de la ville, a été vandalisée et a subi d'importants dégâts, notamment au niveau de l'autel et du chœur.

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"Son état est absolument épouvantable", s'est désolé depuis la nef le père Geoffroy de la Tousche, curé de la paroisse de Rouen, dans une vidéo postée sur Instagram. Dans la nuit du 14 au 15 novembre 2023, la basilique du Sacré-Cœur, située rue de Bourgogne a en effet subi de très importants dommages. 

"Une statue a été cassée, des vases sacrés ont été volés, l'autel et le choeur sont dans un état épouvantable, cassés", a-t-il listé. "Par chance, grâce ou providence, le Saint-Sacrement n'a pas été volé, mais tout cela est dramatique", s'est désolé le curé. 

Des dizaines de milliers d'euros de dégâts

Le père Geoffroy de la Tousche a déclaré, à nos confrères de Paris-Normandie, que les dégâts s'élèveraient à quelques dizaines de milliers d'euros.

Il faut trouver des idées pour faire en sorte que cette laideur ne soit pas aussi visible.

Père Geoffroy de la Tousche

à France 3 Normandie

"Il va falloir refaire, redorer, trouver un autre tabernacle peut-être", a-t-il expliqué ce vendredi matin au micro de France 3 Normandie. "Il faut faire intervenir des experts pour les monuments historiques, la Commission diocésaine des arts sacrés. Comme nous sommes propriétaires [la basilique ayant été construite après 1905, ndlr], c'est de l'argent qui n'était pas budgétisé et que nous allons devoir trouver."

Pas de "manifestation d'actes christianophobes"

Le diocèse de Rouen a porté plainte. La police judiciaire s'est saisie de l'affaire, nous précisent les forces de l'ordre. Pour le moment, le motif de ces actes de vandalisme n'a pas été déterminé, mais la piste d'un acte anti-religieux semble avoir été écartée par les forces de l'ordre.

"Dans ces cas-là, les croix sont renversées, des inscriptions obscènes sont retrouvées. Là, il n'y a pas de messages autres qu'un cambriolage passif", explique le père de la Tousche.

L'acte est grave, il est blasphématoire, il est irrespectueux. C'est un cambriolage dans un lieu saint. Mais la police est formelle, il n'y a aucune manifestation d'actes christianophobes

Père Geoffroy de la Tousche

à France 3 Normandie

"L'église était correctement fermée", assure le curé. "Ce qu'on pense, c'est qu'il y a probablement eu quelques repérages pour prendre un chemin moins visible. Au dos de l'église, vous avez dix petits chapiteaux qui font que vous pouvez travailler toute la nuit, si vous voulez casser un vitrail par exemple, sans que qui que ce soit ne vous remarque."

Une messe a été donnée ce jeudi 16 novembre en fin de journée, "un temps de prière et de réparation" à la demande de l'archevêque. Le père Geoffroy de la Tousche a également invité les croyants à "prier pour la paroisse". 

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