La maire du Petit-Quevilly (Seine-Maritime) a annoncé avoir découvert des tags la menaçant personnellement et appelant à la libération de la Palestine. La Ville a déposé plainte ce lundi 30 octobre 2023.
Pour Charlotte Goujon, un "cap" a été franchi. La maire (Parti socialiste) du Petit-Quevilly, près de Rouen (Seine-Maritime), a posté un long message sur X (ex-Twitter) et annoncé déposer plainte après la découverte de plusieurs tags la menaçant de mort, ciblant les Juifs et appelant à libérer la Palestine.
"Il n'y a plus de retenue"
"L'attaque du Hamas le 7 octobre contre les Israéliens est une attaque terroriste", a souligné Charlotte Goujon dans son post. Estimant que la seule solution viable serait une solution "à deux états", "la libération des otages israéliens" et "un cessez-le-feu pour les citoyens de la bande de Gaza".
L’attaque du Hamas le 7 octobre contre les Israéliens est une attaque terroriste. Le droit d’Israël à vivre en sécurité ne doit pas conduire à une vengeance, il n’autorise pas tout.
— Charlotte Goujon (@CharlotteGoujon) October 30, 2023
Il n’y a qu’une solution de paix, celle de deux états, à deux conditions préalables :
1/4 pic.twitter.com/ah1feuimZi
"C’est la position que j’ai défendue lors du rassemblement devant l’hôtel de Ville le lundi 16 octobre, a rappelé l'élue. Si je suis la cible régulière de tags, l’importation de ce conflit en France a conduit certains à passer un cap dans les propos tenus lors de ces dégradations de l’espace public, notamment à mon encontre."
D'habitude, quand des tags me visent, c'est "nique la maire", et je dépose plainte systématiquement. Mais là, on est clairement sur des menaces, accompagnées de tags antisémites. Les choses sont montées d'un cran. Il n'y a plus de filtre, plus de retenue.
Charlotte Goujonà France 3 Normandie
Ces tags, découverts la semaine dernière sur un mur de la commune, visent à la fois la maire, le conflit Israël-Hamas à travers des propos très crus et les Juifs. Une croix gammée a, par exemple, été dessinée.
De quoi pousser la ville à déposer plainte, ainsi que la maire en son nom propre, ce lundi 30 octobre, pour "apologie directe et publique d’acte de terrorisme", "dégradation de bien à caractère antisémite" et "menace de crime".