Témoignages. "Ce sont des coups de feu, maman, reste à l'abri" : les riverains sous le choc après l'attaque de la synagogue de Rouen

Publié le Mis à jour le Écrit par Yves Asernal

L'heure matinale de l'attaque de la synagogue de Rouen a surpris les habitants et les salariés travaillant dans le quartier de la place du Vieux marché. L'individu armé à l'origine de l'attaque a été abattu presque sous les fenêtres d'une riveraine. Témoignage.

Isabelle, une riveraine de la synagogue de Rouen, s'est réveillée en entendant des bruits sourds. Il était un peu moins de sept heures du matin.

Un homme abattu devant chez elle

"Moi j'étais encore dans mon lit, explique-t-elle. J'ai entendu des gros coups, je pensais que c'était quelqu'un d'ivre qui titubait et qui cognait dans les volets."

Son fils de 14 ans lui explique alors ce qui se passe : "ce sont des coups de feu, maman, reste à l'abri". 

Ma première réaction, ça a été de me protéger. Assez rapidement les policiers sont arrivés en moto, il y avait quelqu'un d'étendu au sol. Le Samu est arrivé et a essayé de le ranimer.

Isabelle, riveraine

"J'ai appris bien plus tard vers 8h30 en regardant la télévision qu'il avait tenté d'incendier la synagogue", poursuit-elle. 

Mélanie travaille dans le quartier. Elle ne peut se rendre sur son lieu de travail ce vendredi matin, le quartier est bouclé pour les besoins de l'enquête. "Je ne sais pas si on va pouvoir travailler aujourd'hui. On s'est levé ce matin avec les barrages de police donc on n'en sait pas plus." 

"Ça devient l'habitude, ça ne nous étonne plus"

Il y a plein de choses qui se passe sur Rouen, ça devient l'habitude, ça ne nous étonne plus.

Mélanie, salariée dans le quartier

Elisabeth, retraitée, fait ses courses dans le quartier. "J'ai une l'impression d'insécurité parce que ça prend partout. Quand on sort, on se demande ce qu'il peut arriver."

J'étais stupéfait, j'ai absolument rien entendu. S'attaquer à une synagogue, ça devient monnaie courante. il faudrait que le gouvernement réagisse, on est en insécurité tout le temps.

Eric, retraité

Le quartier était encore interdit à la circulation des voitures et des riverains à midi.

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