Attaque à la synagogue de Rouen : qui était l'assaillant, abattu par police ?

Vendredi 17 mai, vers 6h45, un individu a mis le feu en début de matinée à la synagogue de Rouen. L'homme, muni d'un couteau et d'une barre de fer, a voulu attaquer les forces de l'ordre. Il a été abattu. Il s'agirait d'un Algérien de 29 ans, qui était sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Un homme a mis le feu à la synagogue de Rouen, vendredi 17 mai 2024, vers 6h45, rue des Bons Enfants, en centre-ville.

Il est monté sur une poubelle pour atteindre une fenêtre du bâtiment et lancer un cocktail molotov. Ce sont les caméras de la police municipale qui ont enregistré l'intrusion de l'individu et permis l'intervention rapide des forces de l'ordre.

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Un Algérien de 24 ans

Selon le procureur de la République de Rouen, "une première identité" de l'homme tué a été établie grâce à une "seule carte de réseau de transport de Rouen dont il était porteur" et fait toujours l'objet de vérification.

Selon une source proche du dossier, l'homme décédé serait un Algérien de 24 ans qui était sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis moins d'un an.

Mais celle-ci était non exécutable car il avait engagé un recours devant les juridictions administratives.

Lors de sa prise de parole, en début d'après-midi, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur a apporté quelques précisions sur le profil de l'auteur de l'attaque de la synagogue.

"C'est un citoyen qui n'était pas français, mais d'origine algérienne. Il a déposé en préfecture de Seine-Maritime en 2022 une demande de titre de séjour étranger malade, qui permet aux citoyens étrangers de se faire soigner en France en cas de certaines pathologies. La demande a été refusée après consultation d'un médecin. Il a fait un recours. Mais fin janvier dernier, le recours n'a pas abouti. Il était inscrit au fichier des personnes recherchées. S'il avait été interpellé, on aurait évidemment mis cette personne en centre de rétention administrative pour une expulsion vers son pays d'origine. Il n'était ni connu des services de radicalisation, ni des services de police".

Inscrit au fichier des personnes recherchées

L'auteur de l'incendie, qui menacé les policiers avec "un couteau extrêmement important", était "un individu particulièrement dangereux, particulièrement violent", a indiqué le ministre lors d'un point presse à Rouen en donnant des précisions sur son identité.

L'homme n'était connu "ni des fichiers de renseignement pour radicalisation, c'est-à-dire qu'il n'était pas fiché S, ni des services de police", a-t-il précisé.

"Manifestement animé de mauvaises intentions sur le territoire national", il était inscrit au fichier des personnes recherchées depuis "quelques semaines", selon Gérald Darmanin. "S'il avait été interpellé, on aurait mis cette personne en centre de rétention administrative pour une expulsion vers son pays d'origine", a-t-il affirmé.

Une perquisition effectuée au domicile de l'oncle et de la tante qui l'héberge n'a pas apporté d'éléments de nature à éclairer ses motivations, indique le parquet.

Retrouvez la prise de parole de Gérald Darmanin ci-dessous :

Deux enquêtes en cours

Une première enquête a été ouverte pour "incendie volontaire" visant un lieu de culte et "violences volontaires" sur les policiers et les pompiers, a fait savoir le parquet.

Une autre enquête a été ouverte sur les circonstances du décès de l'individu armé pour "violences volontaires avec armes ayant entraîné la mort sans intention de la donner", confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Dans ce dernier cadre et "comme c'est l'usage" en cas d'emploi par un policier de son arme de service, le fonctionnaire a été placé en garde à vue "le temps de l'exploitation des images de vidéosurveillance et du recueil de son audition", indique le procureur. 

Retrouvez la conférence de presse du procureur de la République ci-dessous :

"Je viens de visionner à l'instant ces images qui établissent à mon sens que ce fonctionnaire de police a fait usage de son arme dans les conditions permises par le code de sécurité intérieure", a-t-il poursuivi lors de sa conférence de presse, vendredi midi, indiquant que la garde à vue du policier serait levée après son audition.

La première enquête a été confiée à la Direction générale de la police nationale (DGPN) et la seconde à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), d'après la même source.

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