C'était le 26 juillet 2016, en l'église Saint-Étienne de Saint-Étienne-du-Rouvray : au cours de la célébration de la messe du matin, le père Jacques Hamel était assassiné par deux terroristes islamistes. Sept ans après, l'émotion est toujours très vive. Retour sur cette nouvelle matinée de commémorations.
Deux ans après le procès historique des assaillants du père Jacques Hamel, les fidèles peuvent désormais fouler une plaque noire, gravée de latin, apposée sur le sol de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Un hommage visible par tous, à l'endroit même où le prêtre, devenu martyr, a été assassiné, sept ans auparavant.
Cette violence a fait de mon frère un martyr de la foi. Ce rendez-vous de commémoration qui est donné ce jour-là, sept ans après, ça me porte en joie et me pousse à continuer mon chemin sur les pas de mon frère… Et à tenir debout.
Roselyne HamelSœur de Jacques Hamel
"Une marche silencieuse, ça permet de se souvenir"
Avant cette cérémonie civile, plus formelle, il y avait une marche silencieuse, puis une messe. Fidèles et proches du père Hamel ont emprunté, dans un silence assourdissant, le chemin qu'il prenait tous les jours depuis le presbytère où il habitait, jusqu'à l'église. Comme un pèlerinage.
Visionnez le reportage de J. Vincent-Seignet et S. L'Hôte :
"Une marche silencieuse, ça permet de se souvenir, de ne jamais oublier ce qu'il s'est passé il y a sept ans", relève, émue, Anne Garcia Coponet, dont les parents étaient présents lors de l’attaque en 2016. "C'est pour construire aussi un avenir meilleur, penser à toutes les victimes du terrorisme."
Une centaine de personnes a pu assister à cette nouvelle journée de commémorations. Toutes décrivent un prêtre "généreux, plein de beauté", dont le procès en béatification est toujours en cours. "On lui rend cette grâce et cette gloire au centuple du ciel", confie l'une des fidèles venue assister à la cérémonie. "Qu'il soit heureux."