Mercredi 11 octobre 2023, des militants anti-pub ont mené une action dans les rues de Rouen (Seine-Maritime). Ils dénoncent la gestion de l'affichage publicitaire à l'échelle intercommunale. Pour eux, les habitants de la métropole seraient "matraqués" par la publicité.
Mercredi 11 octobre 2023, à Rouen (Seine-Maritime), du mobilier publicitaire a été recouvert de bâches aux slogans évocateurs : "qui paie la pub ? La pub fait dé-penser"... À l'initiative de cette action coup de poing, des membres de l'association "Résistance à l'agression publicitaire".
Ils demandent l'interdiction des panneaux lumineux
Dans leur viseur, le RLPI (règlement local de publicité) de la métropole de Rouen. Ce règlement, qui permet d'encadrer la diffusion de publicités dans l'espace public, serait trop clément vis-à-vis des annonceurs.
Trois questions à François Vaillant, membre de "Résistance à l'agression publicitaire"
France 3 Normandie : Quel est le but de votre action d'aujourd'hui ?
François Vaillant : Le but, c'est d'alerter la population. Le nouveau règlement local de publicité pour les communes de la métropole, en consultation, présente des avancées, comme la suppression de certains grands panneaux publicitaires. Mais il est déplorable sur bien d'autres aspects.
Nous invitons la population à faire part de son opinion à ce sujet. À une époque où l'on doit promouvoir la sobriété énergétique, le RLPI continue d'autoriser les panneaux numériques dans certaines zones.
Que défendez-vous ?
À Lyon ou à Poitiers, ces panneaux numériques ont été interdits... Nous demandons la même chose dans la métropole de Rouen. D'un point de vue énergétique, c'est aberrant d'autoriser ces panneaux lumineux que l'on voit fleurir partout. Il faut empêcher cela pour parvenir à une maîtrise de l'énergie. Grâce à l'enquête publique, la population doit pouvoir s'exprimer sur le RLPI.
Nous défendons l'interdiction des panneaux numériques et de toute publicité lumineuse 24 heures sur 24 ainsi que la limitation de la densité du mobilier publicitaire à un tous les 200 mètres.
Nous faisons face à un matraquage publicitaire bien orchestré.
François Vaillantà France 3 Normandie
Faut-il mettre fin à la publicité ?
Il faut de la publicité, nous en sommes conscients. Par exemple, pour les commerces locaux, la vie associative, les spectacles... Il faut de l'information.
Mais là, nous faisons face à un matraquage publicitaire bien orchestré par plusieurs afficheurs. Il faut dire stop. Stop à la surconsommation, stop au gaspillage. Il faut changer de braquet !
Propos rapportés par T. Thomas.