Lors du championnat de France de coiffure 2023, le maire de Bolbec a prêté à l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure une salle de sa commune gratuitement. C'est un acte illégal d'autant plus que le maire de Bolbec est aussi le président de l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure pour la Normandie. L'opposition l'accuse de conflit d'intérêt.
Le maire de Bolbec a prêté gratuitement une salle de sa commune à une association
Cette année, les trois jours du championnat de France de coiffure se sont déroulés à Bolbec en Seine-Maritime. Pour cette événement organisé par l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure, le marie de la commune, Christophe Doré a prété gracieusement une salle municipale.
Cela pose un problème car pour utiliser cette salle, l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure devait verser 9000 euros à la commune.
Cet événement soulève aussi une autre question car le maire de la commune est aussi le président de la région Normandie pour l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure. Il est donc soupçonné de conflit d'intérêt.
La situation a été remarquée par l'un des membres de l'opposition du conseil municipal, Rachid Chebli. Il a donc signalé les faits par écrit au Procureur de la République du Havre le 18 septembre.
Lundi 26 septembre, le conseil municipal de Bolbec s'est aussi emparé du sujet pour y apporter une rectification. Résultat, l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure, devra verser la somme de 9000 euros à la commune pour l'usage de la salle et le prêt d'un agent. "Je suis très heureux d’avoir mené cette action parce que nul n’est au-dessus des lois", explique Rachid Chebli, membre de l'opposition.
De son côté le mairie, Christophe Doré, plaide la bonne foi. "J’ai pas de regrets, je peux marcher la tête haute. Je l’ai fait pour l’intérêt de ma ville, pour le rayonnement, l'attractivité. En aucun cas j’y ai vu un intérêt personnel".
Malgré la décision du conseil municipal de faire payer l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure, l'affaire n'est peut-être pas terminée. Si le Procureur de la République du Havre le décide, il peut encore poursuivre le maire Christophe Doré pour prise illégale d'intérêt.