Des opposants à la vénerie se sont rendus au départ d'une partie de chasse à courre, à Bellencombre, samedi 3 novembre. Depuis quelques mois, le mouvement de contestation autour de la chasse prend de l'ampleur.
Le face-à-face est resté pacifique. Samedi 3 novembre, à l'occasion de la Saint-Hubert, la fête des chasseurs, des militants de l'association AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd'hui) Normandie se sont rendus à un départ de chasse à courre, en forêt d'Eawy, près de Bellencombre.
Equipés de caméras GoPro sur le torse, les opposants ont toutefois été semés par les chasseurs et n'ont pas pu les suivre durant la vénerie.Nous, ce qu'on veut c'est informer, ni plus ni moins, revendique Laëtitia Deroch, fondatrice du collectif AVA Normandie. Il y a des personnes qui ne sont pas au courant de la façon dont se déroule une chasse à courre : comment le cerf est tué, pendant combien de temps, ce qu'il peut se passer, les blocages sur les routes etc.
L'antenne normande du collectif AVA a été créée en septembre dernier pour s'opposer à ce mode de chasse ancestral, qui consiste à poursuivre un animal sauvage avec une meute de chiens, jusqu'à son épuisement et sa prise.
Du côté des veneurs, on revendique une pratique traditionnelle et "naturelle" : "C'est le chien qui chasse, ce qui en fait la chasse la plus naturelle qui soit", défend Nicolas Beauché, directeur de communication de la Société de Vènerie Normande.
Reportage : Myriam Libert et Olivier FlavienLa Seine-Maritime compte 21 équipages de chasse à courre, selon le décompte de la Société de Vénerie.
Samedi 3 novembre, 76 fondations et associations ont publié un manifeste dans Le Parisien pour dénoncer "les excès et provocations de la chasse" et exiger la fin de la chasse à courre. La question de l'abolition de la vénerie est revenue dans le débat public ces dernières semaines après une série d'incidents. Dans l'Oise, des policiers et gendarmes sont désormais déployés lors des parties de chasse à courre, jusqu'au 31 mars, pour éviter tout débordement.