A la sortie de l'hiver, les plaisanciers sont tristes de voir que l'état de leurs bateaux s'est dégradé. Depuis décembre, l'électricité est coupée tous les jours de la semaine pendant 16 heures.
"Je ne veux pas payer la totalité pour en avoir une partie !" Miguel, plaisancier, paie chaque année environ 2000 euros pour que son bateau soit amarré, en sécurité, à l'aménagement de plaisance du Tréport.
Depuis décembre, l'électricité est coupée sur les pontons, en semaine de 16h30 à 8h30. Elle est rétablie normalement le week-end.
Cet hiver, les plaisanciers qui voulaient venir passer quelques jours dans leurs bateaux habitables en ont été empêchés. Il n'ont pas pu venir faire tourner les moteurs autant qu'ils le souhaitaient pour les protéger du froid et de la condensation.
Dans les cabines, des traces noires de moisissures sont apparues. L'humidité génère aussi de la rouille.
C'est la chambre de commerce littoral Hauts-de-France qui gère cet aménagement de plaisance (moins de services qu'un port de plaisance) de 225 places. Il a pris la décision de restriction d'accès à l'électricité en raison du "contexte exceptionnel" de hausse de l'énergie.
Les abonnés avaient proposé "qu'on fasse des coupures de six heures, c'était beaucoup plus raisonnable" explique Miguel.
Ils estiment qu'ils ont été floués et que le fait d'être (pour beaucoup) des retraités suscite un manque de considération, proche du mépris.
Les plaisanciers demandent un dédommagement et interpellent le département de Seine-Maritime, propriétaire du port.
Les usagers ont aussi appris que leurs emplacements allaient être inaccessibles pendant 3 mois à la fin de l'année pour des travaux. Pour eux, une réduction du coût de mouillage serait la moindre des choses.