A Eu (Seine-Maritime), un boulanger fabrique des galettes dont la vente permet de financer les travaux de rénovation de la collégiale
Début janvier, à l'approche de l'Epiphanie, certains boulangers rivalisent d'ingéniosité pour attirer les clients en proposant des galettes maison aux parfums surprenants (comme au Camembert), en cachant, à la place de la fève, des surprises de valeur (par exemple un bon pour des pièces en or), ou en misant sur l'originalité et la qualité des fèves (collections personnalisées et/ou thématiques).
En Seine-Maritime, à Eu (près du Tréport), la boulangerie " Chocolat Caramel" a choisi la défense du patrimoine en faisant réaliser une série de six fèves représentant l'un des monuments de la cité chère au roi Louis-Philippe : la collégiale.
Une grande église datant du 13e siècle, aussi majestueuse qu'une cathédrale avec ses 80 mètres de long, ses décors sculptés et son grand orgue.
Un édifice communal classé monument historique qui a besoin d'importants et coûteux travaux de restauration, notamment au niveau de la toiture et de la charpente.
Un grand chantier a débuté en avril 2019 et n'a pas laissé indifférent Sébastien Plécis, boulanger-pâtissier de la maison "Chocolat Caramel" d' Eu :
"En France, on a des supers beaux monuments, surtout à Eu. Et s'il y a des personnes qui se battent pour essayer de les conserver et les faire vivre pour nos enfants et nos futurs enfants, on peut rien faire d'autre que de les aider !"
Et c'est ainsi, que ce boulanger participe à sa façon en reversant, pour chaque grande galette des rois vendue, un euro à une association locale de sauvegarde du patrimoine.
En plus des subventions de l'Etat et du soutien de la Fondation de France, toutes les aides sont les bienvenues pour permettre à la Ville d'Eu de financer les travaux de la collégiale.
Le coût de la réfection de toute la toiture est estimé à deux millions d'euros, sans compter les imprévus, comme lors du chantier du clocher.