La journée a débuté par le baptème symbolique de la rue Curie à Mondeville. De Pierre Curie, la rue devient Marie et Pierre Curie, "l'oubli" est réparé. Quels ont été les autres points forts de cette journée du 8 mars en Normandie ?
Seules 2 % des rues françaises portent le nom d'une femme...
A Mondeville, près de Caen, c'est un changement de nom de rue qui démarre la journée. La voie "Pierre Curie" devient "Marie ET Pierre Curie". "En ce 8 mars, journée internationale du droit des femmes nous avons voulu marquer l’événement en rebaptisant la rue Marie et Pierre Curie, Nous avons voulu réparer une injustice puisque légitimement, avec deux Nobel en physique et chimie, il était important que son nom figure sur cette plaque . En France, seules 2% des rues en France portent des noms de femmes" rappelle Josiane Mallet, 1ère adjointe au maire de Mondeville
Les rassemblements pour les droits des femmes
"Elle s’appelait Floriane, elle avait 30 ans" : émouvant récit évoquant le récent suicide d'une salariée du CHU. Les prises de paroles révèlent des témoignages aussi sur le quotidien harassant d'une soignante. Quelques temps forts du rassemblement auquel ont participé une centaine de personnes ce midi à Caen.
Une égalité votée... mais pas appliquée
Les droits des femmes sont consacrés par les textes. Mais dans le quotidien, nombreuses sont celles qui n'en voient pas l'application. "On a tout ce qu’il faut au niveau législatif pour avoir l’égalité" indique Valérie Harel du syndicat Sud Santé-Sociaux Calvados "mais l’égalité réelle, on ne l’a pas encore. On a encore 25% de salaire en moins, 40 % de retraite en moins"
A Coutances dans la Manche, au pied du palais deJustice, c'est la question douleureuse des violences faites aux femmes qui fait débat pour les 80 manifestantes présentes ce 8 mars. "Tous les jours, 150 femmes meurent sous les coups de leurs compagnons ou ex-compagnons, dans le Monde" entend-on au mégaphone. Et là encore, le même constat : les lois existantes ne sont pas appliquées rigoureusement...
"Il y a un problème de mentalités, c’est certain" regrette Chantal Tambour, présidente du Comité des Droits des Femmes de la Manche. "Avant il y avait un véritable déni sur les violences conjugales. Ce n’est toujours pas un axe prioritaire qui mérite qu’on y mette des moyens suffisants."
Ces revendications trouvent leur écho à Alençon, dans l'Orne. Petite affluence lors de ce rassemblement, mais grande colère.
Les lois existent mais elles ne sont pas appliquées... C’est tragique en fait.
Dans le Parc des Promenades, les noms de dizaines de personnalités de la cause des droits des Femmes viennent orner temporairement les arbres. La cause semble sans fin, un mouvement perpétuel...