Il est venu par la mer de Rotterdam. 135 m de long pour un poids de plus de 10 000 tonnes, l'Artémis utilise son arme, une énorme fraise, pour casser les rochers qui pavent le fond du port de la Pallice.
A 7000 euros de l'heure, l'Artémis doit être efficace et son équipage travaille 24h/24 depuis plusieurs jours. Sa mission : casser les rochers qui tapissent le chenal du port pour approfondir les fonds marins. Un travail d'Hercule pour améliorer encore les capacités d'accueil du port de La Rochelle.Les derniers chiffres du trafic maritime sont excellents en faisant apparaître une augmentation de plus de 25 % du volume débarqué. Unique Port en eau profonde de la façade Atlantique, Port Atlantique La Rochelle améliore donc ses qualités nautiques en accueillant la dérocteuse Artémis qui prélève des matériaux sur les fonds marins pour optimiser les accès nautiques et notamment le chenal d'accès au Port. Selon les zones, les opérations de déroctage vont permettre de dégager les fonds jusqu'à 15 mètres de profondeur, ce qui permettra l'accueil des navires disposant d'un fort tirant d'eau.
Le 19 mai, au terme d'un mois de travail 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, Artémis aura traité la totalité des zones à couvrir et prélevé 500 000 m3 de matériaux. Un chantier d'un montant de 6,8 millions d'euros.
Sur place, le reportage de Pascal Foucault et Joël Bouchon.