L'hôtel art-déco, emblème de la ville, va fermer ses portes. La compagnie thermale qui exploite l'établissement ne peut plus faire face au gouffre financier. Des investisseurs privés devraient reprendre le flambeau après de grands travaux.
La silhouette imposante du Splendid sur les berges de l'Adour fait partie de l'histoire de Dax depuis les années folles. L'hôtel à l'architecture flamboyante définitivement aménagé quelques jours avant le krach boursier de Wall Street (connu sous le nom de "jeudi noir" en octobre 1929) n'a pas résisté à la crise actuelle, 84 ans plus tard.
La Compagnie Thermale de Dax (société d'économie mixte avec une participation majoritaire de la ville) a annoncé son projet de cessation d'activités le 29 mars 2013 mettant en place un Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE) pour les 70 salariés en contrat à durée indéterminée et les 25 CDD.
L'hôtel ne connaissait plus qu'un taux d'occupation de 12% bien loin de son lustre d'antan quand Ernest Hemingway ou encore Sacha Guitry fréquentaient l'établissement thermal.
Le paquebot comme le surnommaient les dacquois est l'oeuvre de l'architecte André Granet, très en vogue dans les années 20. Son style art-déco a traversé les époques mais connaîtra un sérieux toilettage. Un projet de reprise prévoit de scinder les 17 000 m² de l'établissement en une résidence pour les seniors, un hôtel restaurant et un espace de spa.
Reportage de Patrick Pannier et Jean-Yves Pautrat