Les auteurs de BD ont écrit une lettre ouverte à Aurélie Filippetti, signée par près de 750 d'entre eux, dans laquelle ils alertent la ministre de la Culture sur la précarité de leur situation et réclament la suspension d'une hausse de leurs cotisations retraite prévue pour le début 2016.
Parmi les signataires de cette lettre à la ministre de la Culture, intitulée "Le temps est-il venu de nous dire adieu ?", se trouvent des auteurs de renom tels Joann Sfar, Riad Sattouf, Christophe Blain, Philippe Geluck, Jacques Tardi, Enki Bilal, Pénélope Bagieu et bien d'autres.
Sans aucune consultation, écrit le syndicat des auteurs de bande dessinée (SNAC BD), "nous apprenons qu'à compter de janvier 2016 nous devrons cotiser à hauteur de 8% de nos revenus pour financer notre retraite complémentaire obligatoire". Actuellement, les auteurs peuvent verser à cet organisme privé une cotisation minimale de 200 euros par an. "Cette réforme soudaine et irréfléchie, les auteurs n'en veulent pas", écrivent-ils.
Les auteurs de BD envisagent des actions collectives à la rentrée
"Le revenu de la moitié des auteurs de BD se situe bien en dessous du SMIC. Il est urgent que cette réalité soit prise en compte, avant de réformer quoi que ce soit", relève la lettre. "Nous demandons dès à présent la suspension de l'application de cette réforme et nous vous invitons à réfléchir et à faire réfléchir, avec nous, à la meilleure façon de la conduire."
"La piste qui nous apparaît la plus évidente serait d'envisager un réel financement de la couverture sociale des auteurs par les acteurs de la chaîne du livre qui bénéficient le plus du travail de ces professionnels, comme c'est le cas dans d'autres domaines artistiques."
L'enjeu de cette hausse c'est une mise en danger de ces auteurs. Une grande partie d'entre eux touchent à peine le Smic. A Angoulême, ville de la BD par excellence, cette réforme inquiète les professionnels mais aussi les élus. Un secteur particulièrement présent qui participe au rayonnement économique et culturel de la ville.
Reportage de Bruno Pillet et Cécile Landais. Intervenants : Julien Maffre, Auteur de BD, Isabelle Dethan, Auteur de BD
Membre du SNAC BD, Syndicat des auteurs de la bande dessinée, Xavier Bonnefont, Maire d’Angoulême (UMP).
Sans aucune consultation, écrit le syndicat des auteurs de bande dessinée (SNAC BD), "nous apprenons qu'à compter de janvier 2016 nous devrons cotiser à hauteur de 8% de nos revenus pour financer notre retraite complémentaire obligatoire". Actuellement, les auteurs peuvent verser à cet organisme privé une cotisation minimale de 200 euros par an. "Cette réforme soudaine et irréfléchie, les auteurs n'en veulent pas", écrivent-ils.
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"Le revenu de la moitié des auteurs de BD se situe bien en dessous du SMIC. Il est urgent que cette réalité soit prise en compte, avant de réformer quoi que ce soit", relève la lettre. "Nous demandons dès à présent la suspension de l'application de cette réforme et nous vous invitons à réfléchir et à faire réfléchir, avec nous, à la meilleure façon de la conduire."
"La piste qui nous apparaît la plus évidente serait d'envisager un réel financement de la couverture sociale des auteurs par les acteurs de la chaîne du livre qui bénéficient le plus du travail de ces professionnels, comme c'est le cas dans d'autres domaines artistiques."
L'enjeu de cette hausse c'est une mise en danger de ces auteurs. Une grande partie d'entre eux touchent à peine le Smic. A Angoulême, ville de la BD par excellence, cette réforme inquiète les professionnels mais aussi les élus. Un secteur particulièrement présent qui participe au rayonnement économique et culturel de la ville.
Reportage de Bruno Pillet et Cécile Landais. Intervenants : Julien Maffre, Auteur de BD, Isabelle Dethan, Auteur de BD
Membre du SNAC BD, Syndicat des auteurs de la bande dessinée, Xavier Bonnefont, Maire d’Angoulême (UMP).