Le 13 février dernier, plusieurs tonnes de sédiments ont été déversées accidentellement dans la rivière Dordogne, dans le département du Puy-de-Dôme, au niveau du barrage de La Bourboule. Face à cette pollution, le barrage de Bort-les-Orgues agit comme un bac de décantation.
25 km de rivière ont été détruits par cette pollution en Auvergne, et les pêcheurs locaux ne décolèrent pas. Cinq sociétés de pêche et la fédération départementale du Puy-de-Dôme ont porté plainte. Car ces tonnes de vases et de limons ont colmaté les frayères et asphyxié les poissons sur plusieurs kilomètres de rivière. Une catastrophe écologique sur cette portion de la Dordogne.
Une enquête en cours
A l'origine de cette pollution, l'ouverture partielle d'une vanne du barrage de la Bourboule, suite à "un problème sur la conduite d'alimentation qui permet de la maintenir fermée en pression". Energialys l'exploitant de la centrale hydroélectrique et du barrage de la Bourboule précise que la vanne a été refermée le jour même. Un corps flottant comme un tronc d'arbre pourrait être la cause de cet accident "imprévisible et très rare". Une enquête de gendarmerie est en cours.
Conséquences peu probables en Corrèze
Il semblerait que les départements de la Dordogne et de la Corrèze, soient épargnés grâce à l'action du barrage de Bort-les-Orgues, qui filtre l'eau de la rivière. Une information confirmée par Jean-Marie Foissin, le président de l'AAPPMA de Bort-les-Orgues (association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique) qui s'est rendu sur place : "Aux abords du barrage, j'ai constaté une eau boueuse, notamment au niveau du pont d'Arpiat mais pas de mortalité de poissons pour l'instant ". Il semble bien que le barrage agirait comme un immense bac de décantation.Une bonne nouvelle pour les pêcheurs corréziens à une quinzaine de jours de l'ouverture de la pêche prévue le 14 mars prochain. Avec cette année, quatre zones d'interdiction totale de pêche (15 mars au 13 juin) aux abords du barrage de Bort-les-Orgues, en raison de la mise en place de réserves temporaires afin de favoriser la reproduction du sandre dans ce secteur. Des panneaux signalant ces zones seront installés dans les prochains jours par les techniciens de la fédération départementale de pêche.
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Cécile Descubes et Jean-Marie Arnal