L'Association des régions de France (ARF) a estimé aujourd'hui que la réforme territoriale, adoptée mardi par les députés, et que son président Alain Rousset n'a pas votée, "est loin de l'ambition affichée" par François Hollande.
"Les Régions estiment que le texte actuel" du projet de loi sur les compétences des collectivités territoriales "est loin de l'ambition affichée par le président de la République", écrit l'ARF dans un communiqué intitulé "l'acte III de la décentralisation reste à écrire", en reportant ses espoirs sur "la deuxième lecture".Pour l'ARF, le "redressement économique du pays" doit, comme dans "les pays d'Europe du Nord ou l'Italie (...) s'appuyer sur le couple Régions-PME.
"Il faut doter les collectivités locales de véritables blocs de compétences" en faisant confiance aux régions pour "les politiques de formation, orientation, emploi et développement économique et d'autre part les politiques de mobilité et de développement durable".
De même, les régions doivent avoir "les leviers pour mener des politiques équilibrées d'aménagement du territoire".
L'Etat, lui, "doit se recentrer sur ses missions régaliennes et de protection et de sécurité des populations en transférant ses missions opérationnelles aux collectivités locales", estime l'ARF.
Député PS de la Gironde, Alain Rousset s'est abstenu lors du vote sur la réforme, mardi.