Le salon de l'agriculture paysanne Lurrama (terre-mère en langue basque) s'est ouvert vendredi 5 novembre 2016 à Biarritz (Pyrnées-Atlantiques) avec un programme varié et un débat brûlant d'actualité sur la mort digne de l'animal.
C'est un débat qui intervenant au lendemain de la diffusion de vidéos-chocs dénonçant les pratiques de certains abattoirs par l'association L214 qui milite pour le bien-être animal et l'abolition de la consommation de viande. Cette fois-ci, la cible de L214 a été l'abattage de vaches en gestation à l'abattoir municipal de Limoges.
"Faut-il tuer les animaux pour se nourrir ?"
"Nous savons tous qu'à un moment donné l'animal va être sacrifié. A mon sens, il ne peut y avoir d'élevage sans abattage. Le problème est celui de la mort digne de l'animal", a indiqué à l'AFP Mikel Hiribaren, éleveur à Itxassou (Pyrénées-Atlantiques) et secrétaire général de la Confédération paysanne.
Mikel Hiribaren témoignera samedi lors d'une table-ronde intitulé "Faut-il tuer les animaux pour se nourrir ?" de son lien avec les bêtes de sa ferme ainsi que des réflexions menées par son syndicat sur la vie et la mort digne de l'animal.
Autour de la table-ronde également, Jocelyne Porcher, sociologue et directrice de recherche à l'Institut national de la Recherche agronomique (INRA) et Véronique Zénoni, ostéopathe en Soule (Pays Basque), qui témoignera de la relation entre l'éleveur et ses animaux et de la façon de vivre le départ à l'abattoir.
Le salon de l'agriculture paysanne Lurrama réunit une cinquantaine de producteurs sur 5.500 m2 à la Halle d'Iraty jusqu'au dimanche 6 novembre 2016.