Certaines professions restent mobilisées sur le terrain pendant ce 3e confinement, y compris pendant les vacances scolaires. Des dispositifs existent pour leur permettre de trouver des solutions pour la garde de leurs enfants.
Personnels soignants, travailleurs médico-sociaux, agents de la Sécurité Intérieure, pompiers professionnels ou encore magistrats... Autant de professions dites "indispensables à la gestion de la crise" et pour lesquelles le télétravail est impossible pendant ce troisième confinement.
Cette semaine, du 6 au 9 avril, leurs enfants ont pu être accueillis dans certaines écoles et collèges restés spécifiquement ouverts, mais ce ne sera plus le cas à partir de la semaine prochaine, pendant les vacances scolaires.
Pendant cette période, certains centres de loisirs seront ouverts pour accueillir les enfants de ces professions prioritaires. Certaines assistantes maternelles, qui auraient des places disponibles, pourront également proposer leurs services.
La CAF sert d'intermédiaire
Afin de faciliter la recherche d'un mode de garde, les Caisses d'Allocations Familiales (CAF) ont mis en place un service de recensement des besoins réservé aux personnels prioritaires ayant des enfants de moins de 16 ans via le site www.monenfant.fr. Il suffit de remplir un questionnaire. Les situations individuelles seront examinées par les services de la CAF et de l’Etat qui se chargeront de mettre en relation les demandeurs et les structures d’accueil après avoir vérifié que la demande émane bien des catégories de personnels dits "indispensables" (liste à consuler ici).
Caroline Perroud, responsable du service action sociale à la CAF de la Creuse, constate que cette fois-ci le nombre de demandes émanant de familles sans solution est bien moins important que lors du premier confinement : "C'est la preuve que les parents sont moins perdus et qu'ils savent où s'adresser. Mais il ne faut pas hésiter à utiliser notre service. Généralement, nous les rappelons dans la journée en leur proposant une solution de garde."
Deux dispositifs pour les agriculteurs
Les agriculteurs ne sont pas considérés comme faisant partie des professions prioritaires, et pourtant leur présence sur le terrain est bien souvent indispensable pour faire tourner leur exploitation. Difficile dans ces conditions de garder les enfants et d'assurer "l'école à la maison".
Comme lors du premier confinement, la Mutualité Sociale Agricole (MSA) a mis en place deux dispositifs. Le premier permet aux agriculteurs de recevoir des indemnités journalières en se mettant en arrêt de travail pour garde d'enfants. L'arrêt peut être fractionné et partagé entre les deux parents du couple, afin de permettre la poursuite d'activité au sein de l'exploitation.
Le deuxième dispositif offre la possibilité aux exploitants agricoles de recourir au service de remplacement, pour bénéficier d'un personnel qui intervient sur l'exploitation pendant la cessation temporaire d'activité pour garde d'enfant. La MSA finance en partie le coût de ce remplacement, à hauteur de 112€ brut.
Pour l'instant, peu d'agriculteurs en Limousin se sont manifestés pour bénéficier de cette aide.
Beaucoup, comme Constance et Joseph Marchand, agriculteurs au Compas près d'Auzances en Creuse et parents de deux petites filles de 5 et 7 ans, rallongent leur journée de travail pour libérer quelques heures de disponibilité pour les enfants.
Pendant que je fais l'école à la maison, je ne suis pas dans les champs avec mes animaux. On essaie de gérer autrement. On fait deux journées en une. On se lève plus tôt, on se couche plus tard et on réduit un peu la pause repas..."