Ils sont trois à tenir la boucherie, installée à Talence près de Bordeaux : Josée, la mère, Jean, le fils et Michèle la belle-fille. Le 1er avril, ils rendront leur tablier. Sans regret. Même s'ils n'ont pas trouvé de successeur.
Dans leurs rayons, on trouvait "des saucisses très cochonnes" ou des rillettes "pur connard". Chez les Casse, on pratique l'humour saignant.
Prenez Josée. Officiellement, elle est à la retraite depuis bien longtemps. Elle vient à la boucherie "pour se distraire" parce que, quand elle sera au cimetière, elle aura "tout le temps de se reposer".
Son fils, lui, veut changer de régime. Il envisage de remplacer "le sushi par la viande". C'est qu'il a une autre passion qu'il partage avec sa femme "le Japon".
Michèle, justement regrettera peut-être ces discussions avec les clients qui se laissaient aller à la confidence. Au point que "le magasin servait parfois à des séances de psychothérapie entre filles"