La quantité et la qualité seront présentes comparés aux relevés de rendement ailleurs en France, notamment en Bourgogne et dans le Beaujolais. Le soleil d'automne a permis des vendanges idéales dans le Bordelais et promet un bon millésime 2012.
En dépit d'un printemps désastreux qui avait fait craindre le pire au début de l'été, les belles journées chaudes et ensoleillées de septembre ont permis des vendanges généreuses selon les professionnels du secteur.
De l'avis de vignerons bordelais, le millésime 2012 a réclamé une vigilance et une présence de tous les instants dans les vignes, la météo peu clémente ayant favorisé les maladies (mildiou et oïdium) et des disparités de maturité sur les grappes. "2012 restera une année atypique, compliquée, avec beaucoup de disparités d'une appellation à l'autre en raison de niveaux de précipitation différents", confirme Yann Le Goaster, directeur de la Fédération des grands vins de Bordeaux.
"Quand on goûte les jus ils sont d'une netteté surprenante", estime M. Mesnard à château Chantegrives. "La maturité disparate des grains sur les grappes amène de la complexité avec des goûts fruités, épicés et fleuris. Dans les cuves, il y a déjà de très beaux équilibres", confirme Stéphane Derenoncourt, consultant viticole estimant même que Bordeaux a "frôlé le très grand millésime". Bordeaux est peut-être mieux loti que d'autres, a souligné M. Le Goaster notant une baisse de rendement de 5 à 10 % qui devrait établir la récolte entre 5 et 5,2 millions d'hectolitres, contre 5,5 en 2011.