Six familles victimes du tremblement de terre du 16 juin dernier à La Laigne viennent de trouver une nouvelle solution temporaire de logement : elles se sont installées ce lundi matin dans un parc mobil-homes. Elles espèrent toujours, à terme, retrouver leurs maisons.
Depuis le tremblement de terre de La Laigne (Charente-Maritime), le 16 juin dernier, elles étaient hébergées chez des habitants. Ce lundi matin, six familles ont pu intégrer un mobil-home, installé dans la commune.
Pour Jean-Michel Dorin, l'un des sinistrés du séisme, ce mobil-home est une chance en attendant mieux. "Ça soulage, ce sera quand même mieux, je vais pouvoir débarrasser la personne qui m'a hébergé, comme ça, je serai tranquille".
Pour offrir aux habitants sinistrés une solution temporaire, un parc, avec, au total, 11 mobil-homes, a été aménagé à La Laigne. Dix-neuf autres logements mobiles seront installés à Cram-Chaban, une autre commune de Charente-Maritime durement touchée par le séisme. Il s'agit d'une solution qui ne vise pas à s'inscrire dans le temps, mais qui doit permettre aux habitants de retrouver une vie presque normale en attendant, si c'est possible, de regagner leur foyer.
500 000 euros d'investissement
L'association de lutte contre le mal logement, Habitat et Humanisme, a été missionnée pour trouver une solution rapide.
En deux mois, il a fallu chercher des terrains, acheter les mobil-homes et les installer.
"Je crois que c'est aussi dans nos missions d'Habitat et Humanisme que d'apporter des réponses spécifiques aux personnes qui sont en difficulté", explique le président de l'association Gilles Moutel.
Les 30 mobil-homes achetés pour La Laigne et Cram-Chaban ont coûté 500 000 euros à l'association. Elle compte se rembourser sur les loyers et grâce à la réutilisation de ces logements mobiles.
Pour les six premiers mois, la communauté de communes paiera les loyers des habitants relogés par le biais d'un financement de l'État. Puis, les personnes sinistrées devront s'acquitter du loyer assez modique. En attendant, peut-être, de retrouver leur propre maison.
Dans la zone sinistrée, 200 maisons sont pour l'instant vides de leurs habitants, en attendant les réparations ou leur reconstruction.
Reportage d'Alain Darrigrand, Cyril Paquier, montage, Alain Bortot.