Au soir du troisième jour de perturbation sur les routes, certaines entreprises commencent à ressentir les premiers effets des actions des gilets jaunes. C'est le cas notamment des transporteurs routiers dont les camions sont bloqués encore ce soir.
Barrages filtrants, opérations escargots. Depuis samedi, les Gilets Jaunes multiplient les actions sur les routes. C'est ainsi que les automobilistes mais aussi les poids-lourds se trouvent parfois pris dans des embouteillages.
À Saintes (Charente-Maritime), Éric Denepoux constate les premiers effets des blocages sur son activité, en baisse de 30% rien qu'aujourd'hui, assure ce responsable d'exploitation d'une entreprise de livraison. "À cause des blocages, la plupart des camions sont restés ici, car je n'avais pas de quoi les alimenter."
Alors que les manifestants ont annoncé la poursuite des blocages demain, comme sur la nationale 10 autour d'Angoulême, Éric Denepoux craint que les retards de livraison s'aggravent encore ces prochains jours. "Quand ça va se débloquer, tout le monde va vouloir amener son frêt et je ne vais pouvoir accueillir tout le monde"
Je vais en avoir pour une dizaine de jours à tout évacuer.
"On est victimes des blocages car les camions ne peuvent pas passer", a-t-elle déploré auprès de nos confrères de France 3 Aquitaine.
Ça commence à devenir très compliqué. On paye des taxes et salaires, un jour travaillé et perdu, c'est beaucoup d'euros de perdus.