Ce lundi 28 février débute à Saintes (Charente-Maritime) le procès d’une femme de 48 ans jugée pour meurtre sur conjoint. L’homme, directeur dans un supermarché de Dolus-d’Oléron, a été tué d’un coup de couteau de cuisine en plein thorax en 2018. L’accusée encourt la réclusion à perpétuité.
Accusée du meurtre de son conjoint, Nathalie C. comparaît, à partir de ce lundi 28 février, devant la cour d’assises de Charente-Maritime pour lui avoir asséné un coup de couteau dans le thorax en juin 2018. L’homme était le directeur de l’Intermarché de Dolus-d’Oléron, où travaillait également l’accusée. Le procès durera trois jours.
Un geste accidentel, selon l’accusée
Le 18 juin 2018, les secours découvraient le corps sans vie de cet homme de 44 ans dans le garage de son pavillon. Il a reçu un coup de couteau de cuisine et est décédé en quelques minutes. A ses côtés, sa compagne, 45 ans, présente également une blessure à l’arme blanche. Elle est alors héliportée à l’hôpital de La Rochelle.
Placée en garde à vue le lendemain, Nathalie C. reconnaît avoir “frappé” avec un couteau son compagnon à la suite d’une dispute “futile” et être à l’origine du décès, selon le procureur de la République. Elle reconnaît s’être elle-même poignardée, par désespoir. Mise en examen pour meurtre de concubin, elle est placée en détention provisoire à la prison de Bordeaux-Gradignan et a toujours plaidé un geste accidentel.
Des explications floues
Le couple s'était formé fin 2015. Ils travaillaient tous les deux à l’Intermarché de Dolus-d’Oléron, dont l’homme était le directeur. Père d’un enfant, Laurent S. a vécu vingt ans avec une première femme. Son épouse a demandé le divorce après la découverte d’une infidélité avec la comptable du supermarché qu’il dirigeait, selon nos confrères du Parisien. C’est à cette période qu’il noue une relation avec la responsable du rayon textile, Nathalie C.
Ils emménagent ensemble en 2016. Nathalie C. aurait eu du mal à supporter la complicité entre son conjoint et la responsable du rayon parfumerie, qu’elle croise au quotidien dans les rayons du magasin, rapporte le journal. Face au juge d’instruction, Nathalie C. finira par admettre une dispute en lien avec cette collègue. Mais ses explications restent très floues.
La famille de la victime cherche toujours la vérité. Selon Me Francesca Satta, avocate des parties civiles, ses clients attendent de cette première journée de procès le motif de l'accusée, qu'elle se refuse pour l'instant à expliquer. Nathalie C. encourt la réclusion criminelle à perpétuité, soit trente ans incompressibles. Le verdict devrait tomber mercredi 2 mars.