À 90 ans, cet ancien coureur cycliste, figure du Tour de France des années 50 et 60, tient toujours le guidon

Pierre Beuffeuil, ancien coureur cycliste dans les années 50 et 60, continue chaque semaine d'enfiler les kilomètres sur les routes de Charente-Maritime. À 90 ans, il aime se souvenir de ses participations à plusieurs Tours de France dont une mémorable victoire d'étape.

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"À 90 ans, c'est déjà pas mal", lance Pierre Beuffeuil sur son vélo qui file sur les routes de Charente-Maritime. Comme il aime le dire fièrement, il parcourt au moins "200 bornes par semaine".

Doyen français des victoires d'étape du Tour de France, ce retraité se plait à comparer ses kilométrages en voiture, "entre 30 et 40 km" par mois, à ses "1 000 km" à vélo.

Impossible pour lui de concevoir la vie sans sa petite reine, Pierre Beuffeuil confie être "malheureux dans (sa) tête" quand il ne "fait pas de vélo"

Le cyclisme, un amour de jeunesse qui, entre 1954 et 1968, l'a amené à parcourir les routes de France sur le Tour et à gagner quelques victoires d'étape mémorable, dont cette arrivée à Troyes en 1960 qui avait mené le peloton à Colombey-les-deux-Églises (52), où le général de Gaulle avait fait une apparition pour soutenir les coureurs.

REPORTAGE ⇒ Sur les routes de Charente-Maritime avec Pierre Beuffeuil

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À 90 ans, cet ancien coureur cycliste, figure du Tour de France des années 50 et 60, tient toujours le guidon sur les routes de Charente-Maritime ©France 3 Poitou-Charentes

Le dernier d'une époque

Pierre Beuffeuil conserve précieusement toutes les traces de sa carrière cycliste. Coupures de presse, photographies, tout est là, rangé dans ses albums. "Bordeaux, 3ᵉ, Parc des Princes, 3ᵉ, Roubaix, 3ᵉ", énumère-t-il en se souvenant d'une carrière couronnée de plusieurs places d'honneur.

Mais peut-être que le souvenir le plus fort restera cette traversée de Colombey-les-Deux-Églises en 1960. "On ne savait pas que le Général de Gaulle serait là, se souvient-il. J'étais en queue de peloton. J'avais 2-300 mètres de retard et je vois le peloton arrêté et c'est là que j'ai vu le grand De Gaulle qui dépassait tout le monde !" 

Pierre Beuffeuil ne cache pas son émotion lorsqu'il prend conscience que de ses compagnons de route d'alors, Jacques Anquetil, Raymond Poulidor ou Raphaël Géminiani, il est aujourd'hui le dernier.

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