Le kayak à pédales s'impose peu à peu dans les rivières et au large des côtes française. Au Grand Pavois de La Rochelle, il connaît un grand succès. Moins cher qu'un bateau, pratique et écologique, le kayak à pédales se veut accessible à un public plus large pour la pêche en mer.

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"J’en vois plein par chez moi en ce moment", s’exclame un visiteur du Grand Pavois La Rochelle. Ce qu’il pointe du doigt depuis un ponton du Port des Minimes, c’est un kayak. Mais l’embarcation possède une caractéristique particulière : un gouvernail et des pédales remplacent la traditionnelle pagaie. Conçus pour la pêche, le kayak à pédales n’en finit plus de séduire.

Présent en France depuis 2007, le kayak de pêche à pédales ne connaît pas encore le succès qu’il a aux États-Unis, son pays d’origine. Depuis quelques années, l’engouement est réellement visible sur les plans d’eau, les rivières et même en mer où certains engins sont homologués pour aller au large.

"Pas besoin d’entretien, de carburant ou de place dans un port !"

À La Rochelle, au Grand Pavois, cet intérêt n’est pas moins grand. Autour du stand Hobie, la marque américaine pionnière, les visiteurs se pressent. "Avant, il fallait avoir un bateau ou alors s’aventurer en mer avec un kayak classique. Mais pêcher et gérer la pagaie, ce n’est pas évident. C’est pour cela que les pêcheurs l’adorent", présente Hervé Martin, le gérant de Savager’s, la société qui a importé les kayaks à pédales depuis les États-Unis.

Nicolas Greis, lui, a été conquis très tôt. À tel point que le pêcheur est devenu ambassadeur de la marque Hobie en France. "On peut sortir en mer très rapidement, j’y vais 2 à 3 fois par semaine après ma journée de travail faire une petite sortie pour pêcher. Je ne pouvais pas faire ça avant quand j’avais un bateau de pêche, à cause du temps de préparation, se souvient-il. Et puis avec le carburant, ça me coûtait entre 50 et 100 euros par sortie !" Les kayaks à pédales se vendent entre 1.600 et presque 9.000 euros, selon les modèles. Mais selon Hervé Martin, cet investissement est rentable : "Ensuite, il n’y a pas besoin d’entretien, de carburant ou de place dans un port !

Une pêche "plus proche de la nature" 

Au-delà de l’aspect économique, si le kayak à pédales séduit, c’est également parce qu’il n’émet aucune émission de CO2. "Quand on est sur l’eau, dans un kayak de pêche, on a la sensation incomparable d’être proche de la nature. On fait même plus attention à la pollution car on est tout proche de l’eau. Ça nous permet même de ramasser des débris qu’on ne verrait pas à bord d’un bateau", appuie Nicolas Greis.

Même s’il faut pédaler, les kayaks à propulsion ne sont pas réservés aux grands sportifs. "Mon fils de 9 ans en fait sans problème", témoigne l’ambassadeur Hobie. Une fois à bord, inutile de forcer sur le pédalier, la pression à exercer pour avancer est étonnement faible par rapport à l’idée que l’on pourrait s’en faire. Sur les côtés du siège, de petites manettes permettent d’orienter le gouvernail et de piloter l’embarcation aisément.

Au fur et à mesure des années, les kayaks à pédale s’améliorent. Le confort et la sécurité sont maintenant optimisés. Il est également possible sur les plus gros modèles d’avoir un sondeur et même une ancre automatique. Des technologies plus adaptées qui contribuent au développement général de la pratique de la pêche. "On en voit un petit peu partout en mer à présent", observe Bernard Primault, président du comité Grand Ouest de la Fédération Française des pêcheurs en mer.

Une partie de la production est française

Depuis quelques années, des compétitions de pêche spécifiques au kayak à pédales s’organisent. La marque Hobie en organise certains, comme le championnat d’Europe, en Italie début septembre, ou le championnat du monde qui a eu lieu en Suède en août dernier.

Symbole du développement de la pratique en Europe, Hobie a délocalisé une partie de sa production sur le vieux continent. Notamment en Bretagne, à Vannes, où l’entreprise Tahe produit trois modèles Hobie. Mais la marque pionnière n’est plus seule sur le marché. D’autres constructeurs se lancent dans le kayak à pédales.

C’est le cas de l’entreprise française Rotomod avec sa marque RTM. Sur son stand du Grand Pavois, le spécialiste du canoë-kayak français met surtout en avant son kayak à pédales. "C’est une super alternative entre la pêche au bord et la pêche en bateau", relève Sébastien Bertraneu de Rotomod. La marque française n’est pas encore spécialiste, elle ne possède qu’un seul modèle du genre pour le moment. 

Sur le Grand Pavois, bon nombre de visiteurs s’essayent au kayak à pédales. De là à l’adopter ? "Les gens se rendent compte que ça leur donne accès à la pêche en mer, ils ne s’y autorisaient pas avant", conclut Nicolas Greis. Si les meilleurs modèles de kayak à pédales sont onéreux, on est bien loin du prix d’un yacht ou d’un voilier. De quoi permettre une certaine démocratisation de la pêche en mer.

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