Pour les 40 ans du plus célèbre festival de musique de la région Poitou-Charentes, les festivaliers sont venus nombreux, comme à leur habitude. Pour cette occasion spéciale, la rédaction est allée à la rencontre de celles et ceux qui ont des souvenirs mémorables de ce festival.
Patrick Bruel, Ninho, Sting, Zaho de Sagazan, Jean-Michel Jarre, ou encore Solann, la programmation de ce 40e anniversaire des Francofolies est à l'image du festival rochelais : éclectique. Festivaliers de la première heure ou nouveaux amateurs, ils se retrouvent tous chaque année au coeur de La Rochelle.
"Les Francos, un évènement familial"
Accompagnée d'une de ses meilleures amies, Marie-Adeline n'a qu'une seule envie : se rendre au concert de ce jeudi soir. Au menu, Santa du groupe Hyphen Hyphen, Grand Corps Malade, Pascal Obispo et pour terminer, Patrick Bruel. Et ce n'est pas la première fois que la Mancelle se rend en Charente-Maritime pour ce festival. "Je crois que c'est la quatrième ou cinquième fois que je viens depuis vingt ans", précise-t-elle.
Mon plus beau souvenir, je dirais que c'est le concert de M et de Vanessa Paradis.
Marie-AdelineFestivalière
Ce festival lui tient à coeur, et c'est pour cette raison qu'elle revient fréquemment. "J'aime bien le principe d'acheter uniquement la soirée que l'on souhaite. Cela permet éventuellement de rester après quelques jours dans le coin, de se balader autour du port."
Au niveau ambiance, tous sont unanimes : "Il y a quelque chose de particulier, c'est assez festif tout en étant familial. Je trouve que c'est un bon compromis pour un festival", ajoute-t-elle.
Clara Luciani, Michel Polnareff, Jacques Dutronc ou encore Gaëtan Roussel, le public est toujours au rendez-vous selon Séverine, deux-sévrienne. "J'apprécie beaucoup aussi de découvrir des chanteurs pour lesquels je n'aurais pas forcément prix un billet pour un concert : on découvre quelques artistes et c'est assez sympa", confie-t-elle, accompagnée de son mari.
Maintenant, venir aux Francos fait partie de notre petit rituel de l'été, c'est vrai. Dès que le programme sort, on est à l'affût.
Séverinefestivalière habituée
Les jeunes aussi sont au rendez-vous
Même si la majorité du public qui fait la queue pour assister aux multiples concerts de Patrick Bruel, Grand Corps Malade, Santa et Pascal Obispo ont dépassé la quarantaine, quelques jeunes s'y glissent, comme Léonie qui fait ses études à La Rochelle : "On vient pour l'ambiance, même si on ne connaît pas ou peu les artistes, c'est sympa."
Son concert préféré sur la scène Jean-Louis Foulquier était "DJ Snake. Il y avait une énorme ambiance et tout le monde l'attendait.", ajoute-t-elle.
Enora, qui accompagne Léonie, avait adoré le concert d'OrelSan : "Il y avait des flammes qui sortaient, c'était super original et j'avais vraiment aimé la production du spectacle."
"On vient pour la troisième fois, de par la qualité des chanteurs, de sa diversité, et parce que c'est bien organisé. Il y a des programmes assez variés, et ça permet également de découvrir de jeunes chanteurs moins connus", explique Paul, accompagné de sa femme. "Il y a aussi des chanteurs plus âgés comme Renaud ou Christophe, qu'on ne reverra probablement plus." Au niveau du meilleur souvenir, sa préférence va du côté de "Hoshi et Angèle, il y avait une vraie harmonie avec le public."
"Le festival permet de s'évader"
Sylvestre, aujourd'hui retraité, vient depuis plus de dix ans aux Francos. Et celui qu'il l'a le plus marqué, "c'est Alain Bashung. C'était extraordinaire ! C'était probablement un de ces derniers concerts, et puis la poésie de ses textes a fait du concert un moment génial, c'était un des plus beaux concerts que j'ai pu faire."
La musique francophone est également présente à ce festival, comme avec Stromae, "qui avait une très belle mise en scène avec des chansons intéressantes", se souvient le Royannais.
Benoît vient d'Amboise. Pour lui, les Francos, "c'est la convivialité du site. Et puis le paysage, c'est vraiment chouette. On retrouve également des chanteurs et des chanteuses françaises, pour la plupart, ce qui n'est pas donné à toutes les scènes musicales." Cela fait quinze ans qu'il vient avec sa femme Nathalie. "Les Francos, c'est le déclenchement de la période estivale, c'est un moment unique. On voit tout le monde qui se balade avec des glaces à la main... On peut se dire que l'été démarre à ce moment-là. Ce festival permet de sortir du train-train quotidien, qui n'est pas facile pour tout le monde. Avec tout le contexte international et les élections récemment, le festival permet de s'évader un petit peu."