Un sexagénaire originaire de Rochefort a trouvé la mort à l’occasion d’une plongée sur le plateau de Rochebonne mercredi après-midi. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l’accident.
C’est à 13h48 hier que le Centre Régional de Surveillance et de Sauvetage d’Etel a été alerté par le bateau support de plongée Anthias. Immédiatement le CROSS engage l’hélicoptère Dauphin de la Marine Nationale avec, à son bord, une équipe du SMUR maritime. Malheureusement, selon le communiqué de la Préfecture Maritime de l’Atlantique, "À 15h44, le CROSS est averti par l’équipe du SMUR qu’ils n’ont que malheureusement pu constater le décès du plongeur de 61 ans".
En plongée, à cause de l’augmentation de la pression dans les poumons, l’azote passe dans le système sanguin et s’accumule progressivement dans les tissus. Une phase de saturation qui ne pose aucun problème tant qu’on reste au fond. Mais à la remontée, cet azote doit être expulsé par les poumons, ce qui impose des temps d’attente à différentes profondeurs.À priori, il serait remonté deux fois trop vite, peut-être à cause du parachute qu’on envoie à la surface pour indiquer sa position au bateau. Il serait donc redescendu pour effectuer le palier que lui indiquait son ordinateur de plongée, mais ça s’est mal passé.
Même si ces accidents sont relativement rares, la Préfecture maritime indiquait ce matin qu’elle était intervenue il y a deux semaines pour un accident similaire à l’île d’Yeu, un accident à l’issue heureusement moins dramatique. Le Plateau de Rochebonne, situé à 57 miles nautiques (105 kms) du port des Minimes, est un site privilégié pour les amateurs de faune sous-marine. "Une bonne qualité des eaux, une limpidité importante (jusqu'à 40m), une richesse faunistique et floristique exceptionnelle", comme on peut le lire sur le site internet du Subaqua Club de La Rochelle.
C’est la brigade de sécurité littorale de Charente-Maritime qui a prévenu les proches de la victime. Par sécurité, l’homme qui plongeait en binôme avec le plongeur a été envoyé en caisson de décompression à Bordeaux. Un examen du corps va être effectué et une enquête a été confiée à la gendarmerie maritime.