L'observatoire PELAGIS a recensé, cet hiver, plus d'un millier de dauphins échoués sur les plages de la côte atlantique. Cette situation est dénoncée par les organisations environnementales et depuis le 2 juillet dernier, par la Commission européenne.
La plupart des dauphins communs examinés au sein de l'observatoire PELAGIS de La Rochelle présentent des traces de capture accidentelle et des marques de pêche. Une situation préoccupante pour les scientifiques, qui estiment le nombre total de victimes à 8.000 et craignent un déclin de l'espèce. C'est autant qu'en 2019. Mais depuis 2016, chaque année est un nouveau record.
Cette mortalité est clairement liée à la pêche. 2019 a été l'année de record absolu d'échouage de petits cétacés depuis le début des années 80.
11.500 dauphins retrouvés morts dans le Golfe de Gascogne au cours de l'hiver 2019
L'observatoire rochelais PELAGIS tient les comptes et analyse les causes de ces décès. Les dauphins échoués sur les plages de la côte atlantique représentent plus d'un millier de spécimens recensés cet hiver.Pose d'effaroucheurs sur les bateaux de pêche, présence d'observateurs à bord, comptage des captures, ces mesures sont jugées insuffisantes par la Commission européenne. En juillet, elle a adressé une mise en demeure à la France. Pour les organisations environnementales c'est l'occasion pour l'Etat de frapper fort.Interdire temporairement la pêche, une mesure perçue comme une sanction par ces marins-pêcheurs basés au port de la Cotinière sur l'ile d'Oléron.La solution ultime serait de ne pas pêcher sur certaines zones et certaines saisons pour certaines modalités de pêche ou nature de pêcherie. Il faudrait aussi décider d'étendre les effaroucheurs acoustiques (pingers) à tous les métiers de la pêche au filet.
La France a encore un mois et demi pour proposer des mesures, faute de quoi elle s'expose à des amendes.Si l'Europe a les moyens de sa politique écologique et les moyens financiers nécessaires, afin de dire aux bateaux de stopper toute activité pendant un mois un mois et demi (avec une compensation financière), ce serait peut-être une bonne chose pour reproduction. Mais je pense que l'on aura la désagréable surprise de voir qu'il y a toujours des dauphins qui s'échouent sur les côtes.
Une situation préoccupante pour les scientifiques de Pélagis qui craignent le déclin de l'espèce :