Si l'immense majorité des rassemblements de "gilets jaunes" se sont déroulés dans le calme en Poitou-Charentes, quelques incidents ont émaillé les manifestations, ce samedi. Les forces de l'ordre ont procédé à une dizaine d'interpellations.
Les images de violences urbaines commises lors de cet "acte IV" du mouvement des "gilets jaunes" ont fait le tour du monde. Mais, rien de tel en Poitou-Charentes. Seuls quelques accrochages entre manifestants et forces de l'ordre ont donné lieu à des interpellations.
En Charente, la préfecture annonce le placement en garde à vue d'une personne présentée comme l'"auteur d'outrages et menaces de mort contre les agents de forces de l'ordre". La tombée de la nuit a été marquée par quelques échauffourées, notamment dans les environs du rond-point de Girac où des "gilets jaunes" faisaient face à la police.Le COD sera levé à 17 heures.Lors de cette journée aucun incident majeur constaté.Mme le préfet assure tout son soutien aux forces de l'ordre et de secours engagés durant cette journée. pic.twitter.com/9NLauntIgB
— Préfet des Deux-Sèvres (@Prefet79) 8 décembre 2018
Nos confrères de la Charente Libre détaillent l'arrestation de deux autres personnes à Girac. L'une d'elles, appréhendée un peu avant minuit, a été contrôlée avec une "arme de poing factice" en sa possession. L'autre, totalement ivre selon le journal, aurait fondu sur un voiture de police sur les coups de 5 heures du matin. Il a été placé en cellule de dégrisement.#8Décembre en #Charente - #Manifestations
— Préfète de la Charente (@Prefet16) 8 décembre 2018
Un auteur d'outrages et menaces de mort contre les agents des forces de l'ordre a été interpellé et placé en garde à vue. pic.twitter.com/b3PRgknT5v
Le rond-point d'Usseau évacué par les gendarmes
En Charente-Maritime, quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue à la suite d'une opération de gendarmerie à Usseau, à quelques kilomètres de La Rochelle. La préfecture annonçait, ce samedi, que ces personnes étaient suspectées d'"entrave" et "violences sur agents de la force publique".Une manifestante, présente sur les lieux, dément les accusations avancées par les autorités et dit ne pas s'expliquer l'intervention soudaine des forces de l'ordre sur ce rond-point occupé "dans le calme" depuis trois semaines.
Deux autres personnes ont été interpellées à La Rochelle "pour une vérification d'identité" sans pour autant être placées en garde à vue, affirme la préfecture de Charente-Maritime.Un membre des #GiletsJaunes présent sur les lieux raconte la scène : "Il y a eu quelques heurts avec des coups de matraques et des gaz lacrymogènes. On est resté bloqués près d'une heure le temps que les gendarmes détruisent tous les baraquements."
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) 8 décembre 2018
A Saintes, en revanche, la mobilisation s'est déroulée dans le calme et la bonne humeur. Près de 1000 personnes ont défilé avec pour mot d'ordre : "Macron démission !"
Quelques échauffourées à Poitiers
Dans la Vienne, la police a procédé à trois interpellations à Châtellerault et Poitiers. Deux ont donné lieux à un placement en garde à vue. Les esprits se sont échauffés en début de soirée dans la zone de Poitiers Sud, où de petits groupes de "gilets jaunes" ont tenté de bloquer une grande artère de la zone commerciale. Les forces de l'ordre ont alors procédé à des tirs de lacrymogènes pour faire reculer les manifestants les plus déterminés.Ce bilan devra s'affiner dans les prochains jours. Reste à savoir si ces procédures déboucheront sur une comparution devant un tribunal, et in fine sur des condamnations.Le ministère de l'Intérieur a annoncé un record de 1723 interpellations en France, dont 1 220 gardes à vue. Mais certaines ont déjà donné lieu à des classements sans suite. On en compte 282, rien qu'à Paris, rapporte Franceinfo.