L'autopsie d'un nourrisson de trois semaines révèle la présence de cocaïne, l'allaitement suspecté

La mère de ce bébé, décédé à l'hôpital de Rochefort le 7 mars dernier, fait l'objet d'une enquête pour homicide involontaire aggravé.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est alerté par les soignants de l'hôpital de Rochefort que le parquet de la Rochelle débute des investigations pour rechercher les causes de la mort de ce tout jeune bébé.

Sa maman a déclaré s'être endormie à côté de lui. Elle décrit un comportement étrange "pas comme d'habitude". Ce sont ensuite ses hurlements à elle qui poussent les voisins à solliciter les secours. Le décès sera constaté à l'hôpital. Une autopsie a été réalisée, les analyses toxicologiques montrent la présence de cocaïne dans le corps du bébé.

Les magistrats requalifient alors les faits en homicide involontaire aggravé (par manquement à une obligation de prudence). La mère, âgée de 38 ans, est alors entendue et fait l'objet d'analyses toxicologiques. Mère de quatre autres enfants, quasiment tous majeurs, elle a été laissée libre, dans l'attente des résultats.

L'hypothèse de l'allaitement

Compte tenu du type de drogue découverte dans le corps du nourrisson, la seule piste logique offerte aux enquêteurs semble l'allaitement.

En la matière, il existe peu de données scientifiques évaluant précisément la transmission de la cocaïne via le lait maternel. Divers sites officiels d'information sur la drogue ou l'allaitement préconisent de ne pas nourrir son enfant au sein dans les 24 heures qui suivent une prise de cocaïne.

Il y est aussi rappelé que des études décrivent des effets néfastes chez des bébés exposés, tels que des convulsions, de la tachycardie, de l’hypertension, une certaine agitation et de l’irritabilité. Une exposition venue soit du lait maternel, soit d'une application de cocaïne comme anesthésique local sur les mamelons crevassés. D'autant que les substances stimulantes ont tendance à se concentrer dans le lait, mais les scientifiques n'ont pas encore étudié ce champ. Les tests in vitro sur des échantillons de lait maternel manquent pour documenter les propriétés de la cocaïne dans ce type de situation. Le but étant à terme de pouvoir quantifier la dose résiduelle infantile.

La littérature sociologique sur ce sujet de la toxicomanie et de l'allaitement alerte plus globalement sur le risque d'endormissement profond de la maman et de sa plus grande difficulté à capter les signaux de son bébé.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information