De nombreux professionnels de l'immobilier l'affirment : le marché connaît un net ralentissement. Même constat en Charente-Maritime, même si le département garde son attractivité. Ces transactions en baisse pénalisent également les finances du Conseil départemental.

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Des visites en baisse, des transactions qui se raréfient, l’immobilier est en panne en Charente-Maritime, comme dans de nombreux départements.

On voit qu’effectivement, il y a un ralentissement par rapport à la période d’euphorie qu’on a connu ces dernières années.

Maître Marc-Henri Sionneau

Chambre interdépartementale des notaires Atlantique-Poitou

Un phénomène que les notaires constatent au quotidien, comme l’explique Maître Marc-Henri Sionneau de la Chambre interdépartementale des notaires Atlantique-Poitou : « On sent que le nombre de transactions diminue. Le nombre de compromis qui arrive dans les études est en diminution. On voit qu’effectivement, il y a un ralentissement par rapport à la période d’euphorie qu’on a connu ces dernières années. »

Les prix des maisons et des appartements restent trop élevés selon les professionnels. Il faudrait accepter de baisser les prix de vente des logements, d’autant que parallèlement, l’accès à un crédit immobilier est aujourd’hui plus difficile.

C’est ce que remarque Sandrine Chesnel, courtière en assurance. Dans son cabinet, le nombre de dossiers traités est en baisse : « Les taux augmentant de façon assez nette et rapide, malheureusement le primo-accédant n’a plus les moyens de devenir propriétaire ».

Un manque à gagner pour le conseil départemental

Et ce coup de mou dans l’immobilier a également des conséquences pour les collectivités. Car à chaque vente de bien, des droits de mutation sont versés à l’État, aux communes et surtout au département.

Ca veut dire à peu près moins 50 millions d’euros pour 2023.

Sylvie Marcilly

Présidente du conseil départemental de Charente-Maritime

En Charente-Maritime, ces droits sont en baisse cette année de plus de 17 % et cela préoccupe Sylvie Marcilly, la présidente du Conseil départemental de Charente-Maritime : « Ça veut dire à peu près moins 50 millions d’euros pour 2023. Il va falloir réajuster le tir par rapport au budget qu’on avait imaginé. »

Le département finance beaucoup de choses comme les collèges ou les routes ; il va donc va falloir faire des économies, mais sans pénaliser les investissements.

Un vrai casse-tête pour l’assemblée départementale, d’autant que les prévisions du marché de l'immobilier restent moroses pour l'an prochain.

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