La Préfecture Maritime de l'Atlantique a annoncé aujourd'hui qu'elle n'affrêtera plus de navire de lutte antipollution sur la zone concernée par la pollution aux hydrocarbures après le naufrage du Grande America le 12 mars dernier au large de La Rochelle. La menace de la pollution s'est éloignée.
A ce jour, plusieurs dizaines de tonnes de fioul lourd sous forme solide, et plusieurs centaines de tonnes d’eau polluée par des hydrocarbures ont été récupérées. Ces polluants ont été débarqués dans le Port de la Rochelle pour être traités par une entreprise spécialisée sous contrat avec l’armateur."Par ailleurs, 6 conteneurs à la dérive ont été récupérés, ainsi que les embarcations de sauvetage du Grande America, grâce à des navires affrétés par l’armateur" a indiqué la préfecture maritime de l'Atlantique, basée à Brest. Depuis plusieurs jours aucune pollution n'a été observée sur la zone où avaient été localisés les hydrocarbures qui s'étaient échappés de l'épave du Grande América.
"Cette pollution initiale a dérivé lentement dans un premier temps vers le sud, puis sa trajectoire s’est infléchie progressivement vers l’ouest, l’éloignant encore plus de nos côtes pour la grande majorité." explique la préfecture maritime dans un communiqué.
La totalité du fioul n'a pas été récupéré
Mais la préfecture maritime entend rester prudente, le fait de ne pas voir de zones de pollution ne signifie pas qu'elle n'existe plus. "Ce qu’il reste de ces zones de pollution initiales n’est en tous cas plus détecté en surface par les vols de surveillance. Elles ne peuvent donc plus être traitées par les navires de lutte anti-pollution." explique-t-elle.En revanche, une irisation de surface de faible intensité persiste et est toujours visible à la verticale de l’épave.
La totalité du polluant échappé du Grande America n'a pas été récupéré en mer malgré le dispositif mis en place. "Un jour ou l’autre, des boulettes de fuel résiduelles issues du Grande America sont susceptibles d’arriver sur nos côtes. Mais cette pollution devrait être très dispersée et limitée." avertissent les autorités maritimes.
Les navires antipollution n'interviendront plus en mer, à l'exception de celui traitant les fuites au-dessus de l'épave, mais le dispositif de surveillance et de lutte antipollution n'est pas levé pour autant et la préfecture maritime assure rester vigilante dans toute la zone du golfe de Gasgogne.