L'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation (ANSES) vient de revoir à la hausse le seuil de vigilance pour la présence de chlorothalonil dans l'eau potable. En conséquence, sept captages d’eau sur les quinze que compte la plaine d’Aunis, en Charente-Maritime, vont être rouverts.
L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation (ANSES) a récemment décidé de revoir à la hausse le seuil de vigilance pour le chlorothalonil dans l’eau potable. Il passe de 0,1 microgramme par litre pour une eau dite de qualité, à 0,9 microgramme par litre.
En conséquence, sept captages d’eau de la plaine d’Aunis vont pouvoir rouvrir. Une décision qui ne plaît pas du tout aux associations environnementales :
Il n’y a pas eu d’études sérieuses sur le vivant. Pas d’études nouvelles sur le côté perturbateur endocrinien. Pas d’effet à long terme. Pour nous, ça a été fait à la va-vite.
Alain ChabrolleVice-Président Nature Environnement 17
Depuis octobre dernier, les services de l’agglomération rochelaise ont fait le choix d’une alimentation en eau par deux unités de potabilisation en bord de Charente, où les résidus de pesticides sont moins présents. La collectivité a également choisi de ne rouvrir que sept des quinze captages que compte la plaine d’Aunis :
Nous aurions pu aujourd’hui continuer à distribuer une eau avec des taux de chlorothalonil assez importants. Nous avons décidé malgré tout d’essayer de faire en sorte de baisser le plus possible la présence de cette molécule dans l’eau en ouvrant les captages les moins impactés et en fermant les plus impactés.
Guillaume KRABALVice-Président Agglomération de La Rochelle en charge de l'eau
La distribution de l’eau potable va ainsi passer de 35 000 m² par jour à 60 000 m² par jour sur l’agglomération rochelaise, ce qui devrait permettre de répondre aux besoins des touristes cet été.
Reportage de Marc Millet et Dounia Sirri :