Olivier Falorni : "le salafisme est le carburant du djihadisme"

Lors des questions au gouvernement, le député de Charente-Maritime, Olivier Falorni a appelé les pouvoirs publics à s’attaquer au salafisme, une "idéologie qui considère la République comme une mécréance".

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Pendant longtemps, on a refusé de regarder la situation en face. Le salafisme considère la République comme une mécréance". 

Olivier Falorni, député de Charente-Maritime


Là est l’urgence. "Pour gagner une guerre il faut bien cibler l’ennemi", s’est écrié Olivier Falorni à l’Assemblée nationale. "Notre ennemi est le salafisme. Cette idéologie de rejet et de violence qui produit le djihadisme". "Le dire, c’est protéger nos compatriotes musulmans", a-t-il encore annoncé. 

Ce n’est pas la première fois que le député de Charente-Maritime alerte les autorités à ce propos. Début octobre, il était allé rendre une visite inopinée à la maison centrale St-Martin-de-Ré. Dans la cour, il y découvre qu’un cabanon fait office de mosquée salafiste. Au mur, un écriteau en arabe prône le djihad.

Le 24 novembre prochain, Olivier Falorni demandera à la Garde des Sceaux la destruction de ces "casinos", comme les appellent les détenus.

 


Parlement’air - Questions au gouvernement... par LCP

 

Une personne « assignée à résidence en Charente-Maritime »

Une première assignation à résidence a été prononcée par le préfet de Charente-Maritime, selon Olivier Falorni. Cependant, la préfecture et le parquet n'ont souhaité "ni confirmer, ni infirmer" cette information.


Comme le lui permet l’état d’urgence, le préfet de Charente-Maritime a prononcé la première assignation à résidence dans le département, nous a révélé Olivier Falorni. Pour le député, "cette mesure de sécurité est indispensable" et devrait être "étendue à l’ensemble des individus radicalisés signalés par les services de renseignement". Ils seraient plus d’une quarantaine en Charente-Maritime et environ 80 dans l’ensemble de la région.

Qu’est-ce qu’implique une assignation à résidence ? Dans le cadre de l'état d'urgence, fixé par la loi de 1955, tout individu assigné à résidence est soumis à un contrôle judiciaire strict : il ne doit pas quitter la commune sauf autorisation expresse du préfet et ne peut sortir de son domicile entre 20 h et 6 h du matin. S'ajoute, souvent, l'obligation de pointer à la gendarmerie une fois par jour. En cas de menace grave, une interdiction d'entrer en contact avec certaines personnes peut être prononcée. En revanche, cette disposition ne permet absolument pas la mise en place d'un bracelet électronique.

En vertu de la loi de 1955, une assignation à résidence  pour actes de terrorisme est prononcée par le préfet. Cette décision ne peut dépasser 45 jours renouvelables, soit 90 jours. Un projet de loi sera présenté jeudi prochain à l'Assemblée Nationale pour allonger à trois mois la durée de l'état d'urgence.
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