Pourquoi ces amas colorés à la surface de la mer et visibles à l'œil nu sont surveillés par les scientifiques ?

Les scientifiques de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) surveillent régulièrement l'évolution de ces "blooms", une efflorescence phytoplanctonique. S'ils sont présents en trop grande quantité, ces microalgues peuvent altérer la couleur de l'eau.

D'habitude, il est invisible à l'œil nu. Pourtant, il est le premier maillon de la chaîne alimentaire marine : le phytoplancton.

Présentes dans toutes les mers du monde, ces micro-algues se font remarquer lorsqu'elles sont en trop grand nombre. Des tâches peuvent alors apparaître à la surface de l'eau.

"Le phytoplancton a des pigments très particuliers. Son développement massif colore l'eau", précise Stéphane Guesdon, ingénieur hydrobiologique à l'Ifremer (institut français de recherche pour l'exploitation de la mer).

Un phénomène étudié 

Tous les quinze jours, des scientifiques de l'Ifremer prélèvent de l'eau sur les côtes charentaises pour tenter de décrypter ce phénomène.

"L'objectif, c'est de surveiller ce qui se passe dans l'eau, au niveau sanitaire, pour la protection des consommateurs, mais aussi pour la protection de l'environnement", explique Andrey Bruneau, responsable du laboratoire Environnement-Ressources des Pertuis Charentais à l'Ifremer. Certains phytoplanctons sont nuisibles pour les écosystèmes et peuvent avoir des effets sur l'aquaculture.

Un programme de science participative

Pour renforcer la surveillance de ces micro-algues, les scientifiques ont lancé un programme de science participative. Tout le monde (professionnels de la mer comme simple promeneur) peut signaler un phénomène de prolifération, nommé blooms de phytoplancton, sur l'application mobile "Phenomer".

"Cela nous permet d'enrichir les suivis que les scientifiques font, car quand il y a un événement, nous ne sommes pas forcément présents sur site, donc cela permet de compléter notre réseau d'information", ajoute Stéphane Guesdon.

Dès 2025, des images satellites signaleront les lieux d'efflorescence de plancton afin que les volontaires puissent aller faire des prélèvements pour aider les neuf instituts Ifremer qui participent au projet de surveillance.

Mais si le phytoplancton est tant étudié, c'est parce qu'il est considéré comme une sentinelle et peut indiquer un déséquilibre de l'écosystème. Il est aussi indispensable, car il produit la moitié l'oxygène terrestre.

Reportage d'Hélène Galiana et Pierre Lahaye :

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