Rugby : Grégory Patat et le Stade Rochelais se préparent aux phases finales

Après une victoire méritée mais pas complètement aboutie contre la Section Paloise, l'entraîneur des avants rochelais fait le point. L'objectif d'un bouclier de Brennus doit aujourd'hui faire oublier la finale perdue de Champions Cup face à Toulouse.

Pas facile de tourner la page de Twickenham ; de l'aveu même de Grégory Patat, la semaine d'entraînement avant ce pénultième match de Top 14 a été compliquée. Hier (samedi), après une victoire bonifiée contre des Béarnais qui n'étaient pas venus en touristes à Marcel Deflandre, les "jaune et Noir" se sont remis la tête à l'endroit, comme on dit en Ovalie. En conférence de presse, l'entraîneur des avants évoquait la désillusion de la finale contre Toulouse et, surtout, la fin de saison qui pourrait bien se conclure de la plus belle des façons. 

Le bonus arraché à la dernière minute

"Un signe du destin, je ne sais pas, mais c’est souvent comme ça, sur un coup du sort. On a vu aujourd’hui qu’on était un peu dans le dur, on avait du mal à bouger, on avait du mal à circuler face à une équipe qui avait quinze jours de repos et qui venait avec des intentions. On avait perdu le bonus à Brive sur une interception, alors aujourd’hui c’est pour nous, ça s’équilibre !"

Beaucoup de points encaissés à domicile

"Quatre essais mais on leur en donne deux ou trois. Nos sorties de camp n’ont pas été propres, on lâche des ballons devant une défense agressive et on s’est mis dans la difficulté. On a voulu contre-attaquer des ballons sur les coups d’envoi parce qu’ils avaient quatre ou cinq mecs sur le troisième rideau, mais c’était un leurre et on s’est fait piéger. On n’arrivait pas à mettre de la vitesse pour jouer ces surnombres et on s’est fait contrer."

"Les joueurs ont fait un sacré job et il faut les féliciter parce que ce n’était pas facile. Tout le monde nous voyait gagner facilement contre cette équipe paloise. On s’est dit qu’en seconde mi-temps, il fallait marquer les premiers et marquer de suite pour vite les décrocher, mais on a été dans le dur. Ils nous ont mis sous pression avec des séquences défensives très agressives qui nous ont mis à mal et on n’a jamais lâché. On avait le bonus, puis on le perdait et on le récupérait… c’est la force de caractère de ce groupe qui sait où il veut aller et ça c’est positif."

La difficile digestion de la finale perdue

"Samedi, cette défaite nous a fait mal. Mourir si près du but, c’est toujours frustrant. On a essayé de remobiliser les joueurs en ce début de semaine mais on sentait qu’il y avait quand même des relents. On n’a pas vu le meilleur Stade Rochelais ce soir, on a encaissé je ne sais pas combien de points, on a échappé beaucoup de ballons, les zones de rucks n’étaient pas claires… Mais il fallait faire le job et marquer ces cinq points pour basculer sur cette fin de championnat."

"En début de semaine, tous les leaders sont venus nous voir pour dire « on veut jouer, on veut jouer », mais cette année l’aventure, c’est tout un groupe. Les années passées, on avait du mal à faire du turnover, alors que cette année, peu importe les joueurs qui sont alignés sur le terrain, ça fonctionne. On sent que le Stade Rochelais progresse là-dessus. Les années passées, on voyait qu’on avait du mal à finir les matches et sur les matches à enjeu, on perdait le fil et les remplaçants n’avaient pas le niveau espéré. Cette année, c’est tout un groupe qui postule et qui fait la réussite de cette équipe".

Objectif Bouclier de Brennus

"C’est un championnat très difficile et très long. Il ne faut pas oublier qu’on est là depuis le mois de juin, avec des matches reportés, des semaines de travail qui n’ont pas été validées et franchement ça commence à être très difficile. Maintenant, on a un super objectif qui est le bouclier de Brennus et il faut jouer cette aventure et valider le travail de tout le monde".

"Cette fin de championnat est énorme. Tous les matches seront à enjeu lors de la dernière journée. Mais je pense qu’on a passé le plus dur quand même. Bien sûr que cela va être très difficile d’aller à Clermont. Les résultats passés nous ont montré qu’on n’était pas forcément performants là-bas. Mais le plus dur est passé pour nous parce qu’il fallait vraiment évacuer cette défaite en Champions Cup. Il y avait des aigreurs, comme un goût de métal dans la bouche toute la semaine. C’était difficile. Il y avait de la qualité à certains moments à l’entraînement mais on ne sentait pas un niveau assez consistant. Il fallait basculer sur ce championnat. Le business a été fait comme le dit Jono (Gibbes, ndlr), maintenant c’est un quart de finale, on va dire, si on veut se qualifier directement pour les demis. Objectif Brennus, mais on ne s’en cache pas ! On fait quand même une très bonne saison. Les joueurs veulent se payer, tout le monde veut se payer. On n’a pas fait tout ça pour rester au pied du podium. Peu importe par quel chemin on va passer ; barrages, demis… Par le passé, il y a eu des équipes qui finissaient sixième et qui ont montré qu’elles étaient capables de gagner le Brennus, donc peut-être qu’on aura l’opportunité de se qualifier directement. A nous de faire le job à Clermont. Au pire, on recevra à Deflandre, donc il y a pire, quoi ! Aujourd’hui, l’expression "prendre tous les matches les uns après les autres", elle a tout son sens !"

Pour la dernière journée d'un championnat de Top 14 fortement impacté par la crise sanitaire, le Stade Rochelais se déplace donc samedi prochain à Clermont. Les Maritimes, premier ex aequo au classement avec le Stade Toulousain, peuvent espérer une qualification directe en demi-finale et, pourquoi pas, le Graal d'un titre de champions de France.

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