Ils sont arrivés hier en France, après une semaine de cauchemar à Khartoum. Deux salariés d'une entreprise de Saint-Jean d'Angély viennent d'être rapatriés du Soudan, pays ravagé depuis une dizaine de jours par des combats qui ont déjà fait plus de 500 morts.
Ils étaient arrivés quelques jours avant le début des combats entre ces deux généraux Soudanais. Deux salariés d'une entreprise de Saint-Jean-d'Angély en mission professionnelle ont été retenus au Soudan, confinés dans leur hôtel jusqu'à ce que l'ambassade de France puisse les évacuer.
Ils ont pu rentrer grâce aux évacuations coordonnées par l'ambassade de France à Khartoum. Ces deux salariés ont dû faire face à une situation de crise extrême." Vous êtes dans un hôtel, il y a beaucoup de bruit, vous ne savez pas ce que c'est, si ce sont des gens à côté de vous qui tirent." raconte Nicolas Forgeard-Grignon, le directeur contrats et finances de l'entreprise FGM. "Là, c'était le moment vraiment où on s'est dit qu'est-ce qu'on fait ? On s'est planqué dans le couloir, assis par terre, loin des fenêtres et là, on a eu peur." Une peur d'autant plus grande qu'ils ne savaient pas ce qui était en train de se passer. Ni combien de temps, ils allaient rester dans cette situation. Les salariés de leur hôtel étaient partis rejoindre leur famille, il ne restait plus que 11 ressortissants étrangers qui se sont alors organisés.
On ne sait pas si on va rester deux jours ou trois mois. Donc là, on se met tout de suite en ordre de marche pour dire qu'est-ce qu'on fait pour rester trois mois ? On vérifie les stocks de nourriture, on fait des stocks de sécurité, on essaie de faire des calculs.
Nicolas Forgeard-GrignonDirecteur finances et contrats FGM
De son côté, la direction de l'entreprise à Saint-Jean-d'Angély est en contact avec l'ambassade de France qui coordonne les évacuations. Mais les contacts sur place sont aussi très utiles en cas de crise, c'est ce qu'explique Ivan Dias-Garcia directeur de FGM.
"Vous ne pouvez pas gérer ce genre de situation avec une seule source d'information. L'ambassade a ses propres informations, mais il y a des gens dans la rue qui voient ce qui se passe, l'ambassade ne peut pas tout faire".
Les deux hommes sont finalement évacués vers l'aéroport de Khartoum pour prendre un avion à destination de Djibouti. Ils font partie des 200 français rapatriés depuis le début du conflit.