Témoignages. Marathon de La Rochelle : "Pour mes 42 ans, j'ai eu envie de courir 42 kilomètres"

Publié le Écrit par Fabrice Bidault
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7 500 coureurs prendront le départ de la 32ᵉ édition du marathon de La Rochelle, ce dimanche 26 novembre. Au cœur du peloton, Marianne Devie et Julien Caro tenteront de réaliser la meilleure performance possible. Ces deux athlètes de Limoges se sont préparés pendant près de trois mois pour atteindre leur objectif. Portrait croisé.

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Marianne Devie aime se lancer de nouveaux défis. L'été dernier, elle a réussi la traversée de la Corse par le célèbre GR20, après l'avoir décidé seulement quelques semaines auparavant.

Habituée des podiums sur les courses régionales, à 42 ans, la licenciée de Limoges Athlé possède de solides références en course sur route : 37'26 au 10 km lors des championnats de France en avril dernier à Houilles, et 1 h 21'26 lors des 20 km de Paris, le 8 octobre dernier, sans oublier une participation aux championnats de France de cross à Carhaix, et un record de 4'51 sur 1500 m réalisé l'an dernier.

Une bonne ambiance et un parcours rapide

Mais cette fois, cette mère divorcée de deux enfants de six et huit ans, administratrice de production à l'Opéra Théâtre de Limoges, a décidé de s'attaquer au marathon :"Pour mes 42 ans, j'ai eu envie de courir 42 km. Je suis libre et quand je me fixe un objectif, je m'en donne les moyens. J'ai une préférence pour le cross, mais après avoir réalisé mon record sur 10 km au printemps, j'ai décidé de m'offrir cette découverte du marathon. J'ai choisi celui de La Rochelle, parce que de nombreux amis l'avaient déjà fait, et qu'ils m'ont convaincu qu'il y avait une bonne ambiance, de la convivialité, un parcours rapide, et qu'il est très proche de Limoges."

Établir un record personnel

Marianne a réalisé une partie de sa préparation avec son ami Julien Caro. Ce restaurateur de 43 ans, vainqueur en septembre de la course nationale des garçons de café à Limoges, va, lui, disputer son 8ᵉ marathon.

Licencié au club KM42 de Saint-Just-le-Martel, il va tenter de battre son record personnel établit à Paris au mois d'avril en 3 h 11''31, en s'appuyant sur son nouveau record sur 10 km en 39'55 réalisé, début octobre, au Poinçonnet : "Cette année, j'ai réussi à courir le semi-marathon en moins de 1 h 30 à deux reprises (1 h 28'54 à Tulle et 1 h 29'23 à Niort) et le 10 km en moins de quarante minutes, donc j'espère profiter de ces progrès sur marathon."

Une aventure collective

Il connaît bien le marathon de La Rochelle : "C'est là que j'ai fait mon premier marathon en 2016 en 3 h 19, et j'y suis revenu avec ma compagne Sabine en 2021 et nous avons couru ensemble en 5 h 01".

Cette année encore, le couple va vivre l'aventure à deux, "Sabine va effectuer le marathon en Duo avec une amie du club", et même en groupe, puisqu'une "trentaine de membres du club seront présents sur le 10, le duo ou le marathon, et certains participeront même à la promotion de l'une des courses organisées par le KM42, Le Tour du Lac de Vassivière, qui a un stand à l'Espace Encan au village marathon".

Des conditions météo difficiles pour la préparation

Marianne et Julien ont effectué certaines sorties longues ensemble, et ils partagent le même constat : "cette année, la préparation n'a pas été facile avec les conditions météo. Nous avons effectué les quatre plus grosses semaines de préparation avec les tempêtes et la pluie, et il a fallu parfois vraiment beaucoup de motivation pour courir plus de deux heures avec des trombes d'eau et le vent. Mais finalement, nous aurons du soleil pour le marathon".

Julien espère que le "vilain rhume attrapé dimanche dernier sera totalement guéri".

Un entraînement exigeant pour les deux athlètes

Julien a suivi le plan d'entraînement d'un oncle, "ancien marathonien en 2 h 40" avec près de 700 km effectués en huit semaines. Il a peur de "manquer d'un peu de volume" en raison des exigences de son restaurant et de la fatigue "à être en cuisine toute la journée et à s'entraîner l'après-midi après avoir passé plusieurs heures debout".

Il a réalisé sa séance la plus difficile, deux semaines avant le marathon, "une séance de 2 h 45 et 35 km, avec 1 h 15 courue à l'allure du marathon".

Marianne a fait confiance à son coach, Benjamin Grenetier, détenteur d'un record de 2 h 24 sur la distance et vice-champion de France master de semi-marathon. Pour cette nouvelle expérience, elle a "beaucoup apprécié la préparation et pris beaucoup de plaisir sur les séances" même si elle n'avait "jamais fait autant de kilomètres à l'entraînement".

Se rapprocher des trois heures...

Les deux athlètes partagent le même objectif : approcher la barre mythique des trois heures, réservée à moins de 5% des coureurs. Pour sa première expérience, Marianne s'est fixé une allure de 4'20 au kilomètre, un peu plus rapide que Julien qui vise plutôt 4'25, mais tous les deux aimeraient franchir la ligne d'arrivée autour des 3 h 05.

Tous les deux le savent bien, l'allure de course est le facteur déterminant de la réussite et Marianne se veut prudente : "Je ne dois pas partir trop vite, je connais mon tempérament, quand je fais quelque chose, c'est toujours à fond, je dois me freiner et canaliser mon énergie". Quant à Julien, il reconnaît "qu'il a un peu peur de la fin de course, et que rien n'est joué au 30ᵉ kilomètre".

Ne pas avoir peur d'échouer

L'échec, Marianne et Julien l'ont bien sûr à l'esprit, mais Marianne puise dans la lecture du livre du philosophe Charles Pepin, "Les vertus de l'échec", la clé pour y faire face : "l'échec est une étape incontournable de tout apprentissage, de tout parcours de vie et le fait que nous soyons nés imparfaits, dépendants et perfectibles rend l’échec indissociable de la condition humaine."

Marianne et Julien auront aussi à l'esprit la célèbre formule d'Emil Zatopek : "si tu veux changer ta vie, cours un marathon".

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