Sur son stand du Grand Pavois de La Rochelle, le comité Grand Ouest de la Fédération française des pêcheurs en mer propose une partie de pêche virtuelle. Un atelier insolite qui attire les visiteurs de tout âge, venant s'essayer à la pêche très réaliste de petits comme de gros poissons. Mais l'exercice n'est pas si simple.
Au Grand Pavois de La Rochelle, il y a bien sûr les nouvelles innovations du nautisme, les bateaux dernier cri présentés au grand public, des outils de pêche toujours plus à la pointe… Mais pas seulement. Au stand de la Fédération française des pêcheurs en mer (FFPM) on peut également retrouver un jeu vidéo. Et pas n'importe lequel : une simulation de pêche très réaliste.
"Dès qu'on sort le simulateur, tout le monde veut essayer"
Avec une canne à pêche, les visiteurs s'essaient tour à tour à ferrer des poissons face… à une télévision ! La scène interpelle les passants. "Dès qu'on sort le simulateur, c'est la folie, sourit Bernard Primault, le président du Comité Grand Ouest de la FFPM. Tout le monde veut essayer, les petits comme les grands."
Agglutinés autour du candidat du moment, les sourires sont contagieux, surtout quand celui-ci peine à remonter son poisson. Un petit peu moins quand il s'agit de tenter de remonter des bêtes allant jusqu'à 150 kilos. "C'est vrai qu'on a une sensation très réaliste et ce n'est pas forcément simple", témoigne un visiteur du Grand Pavois, pêcheur aguerri. Du petit maquereau jusqu'au grand thon rouge, avec à chaque fois 5 niveaux de difficulté différents, chacun (enfants comme adultes, novices comme pêcheurs confirmés) peut y trouver son compte.
C'est le cas d'Antoine, 10 ans, venu en famille au Grand Pavois de La Rochelle. Mais pour le jeune garçon, pas plus de difficulté que cela. "Il a réussi tous les niveaux de la bonite", atteste Bernard Primault. "Pour moi, c'est assez facile, je fais souvent de la pêche avec mon papa", continue Antoine.
Une force allant jusqu'aux plus gros poissons
Mais parfois le niveau peut se corser. La machine du simulateur qui tire sur le fil de pêche reproduit de manière très réaliste les mouvements du poisson et son niveau de résistance. Depuis l'ouverture de cette édition du Grand Pavois, Bernard Primault en a subit quelque peu les conséquences. Quand certains ont vu la canne à pêche se briser en deux dans leur main face à la force de la machine, d'autres - et notamment un journaliste en testant le simulateur afin d'écrire cet article - ont vu le fil se rompre.
Peu importe, Bernard Primault est ravi. "Les visiteurs sont surpris et vraiment intéressés. On sent que l'image de la pêche, notamment avec les compétitions et les clubs, se dépoussière depuis quelque temps", observe-t-il. Mais jusqu'à présent, au Grand Pavois de La Rochelle, personne pour rejoindre les rangs des 1.200 licenciés au sein de la quarantaine de clubs de la FFPM Grand Ouest. "Les gens veulent plutôt qu'on les emmène en mer pour leur apprendre à pêcher et leur montrer les bons endroits, constate Bernard Primault, toujours de bonne humeur. On a eu tellement de demandes que l'on va être obligé de mettre ça en place !"